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Communément appelé « Rapport Régis », le Mémoire du Comité provisoire pour l’étude de la censure du cinéma, déposé en 1962, prônait l’abolition de la censure, notamment la fin des coupures exercées dans les films par le Bureau de censure. Ce dernier a été aboli et a été remplacé par le Bureau de surveillance du cinéma avec l’adoption de la Loi sur le cinéma en 1967.
Depuis ce jour, la censure n’est plus d’usage au Québec. Le rôle du Ministère est plutôt de classer les films par groupes d’âge. Ce système répond mieux aux attentes de la société, car il protège la jeunesse et assure l’accès le plus large possible aux œuvres cinématographiques. Grâce à lui, le public peut effectuer des choix éclairés.
Les œuvres sont jugées dans leur ensemble et en fonction des valeurs de la société québécoise d’aujourd’hui. Leur classement prend en compte les effets probables qu’elles peuvent avoir sur les jeunes spectateurs. Cette évaluation doit être considérée avec discernement. En aucun cas le classement des films n’est fondé sur leur valeur artistique. Toutefois, si le Ministère estime qu’un film présente un réel danger pour l’ordre public, celui-ci ne sera pas classé. Sa présentation en public, sa vente ou sa location ne seront pas autorisées.
Les examinateurs analysent les films le plus objectivement possible. Ils tiennent compte à la fois du sujet et de son traitement.
Les examinateurs considèrent les passages difficiles dans leur contexte général et les évaluent selon leur pertinence ou leur gratuité. La part de réalisme et de vraisemblance ainsi que la possibilité d’identification des jeunes spectateurs sont également prises en considération.
Le Ministère s’efforce constamment de suivre l’évolution du consensus social dans le classement des films. En plus de considérer l’opinion publique, il analyse les sujets pouvant l’éclairer dans ses prises de décision. Le Ministère consulte, au besoin, des spécialistes. Il suit l’actualité dans le domaine et se tient informé des décisions que prennent de nombreux organismes de classement en Amérique du Nord et à l’étranger.
Le Ministère joue un rôle distinct de celui des parents, lesquels veillent à ce que leurs enfants voient des films concordant avec les valeurs qu’ils prônent.
Le film peut être vu, loué ou acheté par des personnes de tout âge.
La mention « Visa général » signifie que le film n’est pas susceptible de perturber les enfants. Si ledit film risque de heurter la sensibilité des enfants de moins de 8 ans, le Ministère ajoute à ce classement l’indication « Déconseillé aux jeunes enfants ». Une œuvre classée « Visa général » peut comporter certaines scènes de violence, mais elles sont discrètes, peu nombreuses et peu intenses. Le ton et le genre du film sont pris en considération. Ainsi, les scènes de violence d’une comédie ou d’un film d’aventures mettant en vedette un héros plus grand que nature ont un effet différent sur les enfants que celles d’un film réaliste. Si la nudité est présente, les scènes d’amour demeurent assez discrètes. Selon le contexte, certains écarts de langage sont aussi acceptés.
Le film ne peut être vu, acheté ou loué que par des personnes de 13 ans et plus. Les enfants de moins de 13 ans peuvent y avoir accès s’ils sont accompagnés d’un adulte.
Le Ministère classe dans cette catégorie les films qui nécessitent du discernement. Ces films comportent des passages ou des séquences qui peuvent heurter la sensibilité d’un public plus jeune. Par exemple, les adolescents, conscients des artifices du cinéma, sont psychologiquement mieux armés pour voir des films plus complexes ou impressionnants. Aussi, la violence, l’érotisme, le langage vulgaire ou l’horreur peuvent y être plus développés que dans les films classés « Visa général ». Ces thèmes peuvent même caractériser les œuvres en question. Les films doivent toutefois démontrer clairement le sens des actions des personnages, puisque les adolescents n’ont pas encore atteint la maturité nécessaire pour affronter certaines thématiques (drogue, suicide, situations troubles, etc.). Celles-ci sont donc examinées avec beaucoup d’attention. Le Ministère invite d’ailleurs les parents à tenir compte de l’avis formulé dans cette catégorie de classement.
Le film ne peut être vu, acheté ou loué que par des personnes de 16 ans et plus.
Vers l’âge de 16 ans, les jeunes effectuent le passage de l’adolescence vers l’âge adulte et acquièrent une certaine maturité psychologique. Les films classés dans cette catégorie exposent des thématiques, des situations ou des comportements troublants. Ils expriment un point de vue plutôt direct sur les choses et peuvent contenir des scènes où la violence, l’horreur et la sexualité sont plus détaillées que dans les films classés des catégories « Visa général » (avec l’indication « Déconseillé aux jeunes enfants » ou non) et « 13 ans et plus ».
Le film ne peut être vu, acheté ou loué que par des personnes de 18 ans et plus.
Le plus souvent, les films réservés aux adultes reposent essentiellement sur l’exploitation de rapports sexuels explicites. Il peut s’agir aussi de films d’une grande violence, contenant des scènes de cruauté, de torture et d’horreur hyperréalistes.
Certains films sont «exemptés de classement» en vertu de l'article 77 de la Loi sur le cinéma.
Les catégories de classement sont parfois accompagnées d’indications complémentaires qui précisent la caractéristique dominante du film. Ces informations peuvent être très utiles lorsque le classement seul ne paraît pas suffisant pour informer le public.
Cette mention, associée au classement « Visa général », indique que le film convient en particulier aux jeunes enfants.
Cette mention, associée au classement « Visa général », indique que le film risque de perturber les enfants de moins de 8 ans.
Cette mention accompagne un classement « 13 ans et plus », « 16 ans et plus » ou « 18 ans et plus ». Elle indique que les dialogues du film sont caractérisés par un langage grossier ou vulgaire.
Cette mention accompagne un classement « 13 ans et plus », « 16 ans et plus » ou « 18 ans et plus ». Elle indique que le film comporte assez d’éléments visuels se rattachant à la sexualité pour que celle-ci en constitue l’un des aspects dominants.
Cette mention accompagne un classement « 13 ans et plus », « 16 ans et plus » ou « 18 ans et plus ». Elle indique que la violence constitue l’un des aspects dominants du film.
Cette mention accompagne un classement « 13 ans et plus », « 16 ans et plus » ou « 18 ans et plus ». Elle indique que le film est caractérisé par des scènes cherchant à provoquer le dégoût, la répulsion ou la peur, notamment lorsque des corps mutilés sont montrés.
Cette mention accompagne uniquement un classement « 18 ans et plus ». Elle indique que le film contient essentiellement des scènes d’activités sexuelles réelles et explicites. Dans les commerces au détail de matériel vidéo, la présence de cette indication oblige le commerçant à placer le film dans une pièce réservée aux adultes.
Le Ministère peut refuser de classer certains films. Dans ces cas, assez rares, les films sont jugés contraires à l’ordre public. Ils se caractérisent, en général, par l’exploitation indue de la sexualité, s’inscrivant dans un contexte non fictif de violence, de cruauté et de déshumanisation des protagonistes. Cette exploitation est considérée comme dépassant le seuil de tolérance de la société québécoise (voir les motifs de refus de classement des films dits de sexploitation). Par conséquent, le film ne peut être diffusé sous cette forme.
La personne qui a soumis un film en vue de son classement et qui n’est pas satisfaite de la décision peut en demander la révision. Les droits payables sont de 386 $ à l’ordre du ministre des Finances du Québec.
La demande de révision doit être faite par écrit dans les 30 jours suivant la date de la décision et contenir un exposé des motifs invoqués. Elle doit être adressée au directeur, par poste recommandée.
Pour obtenir les icônes de classement en format numérique, écrire au Ministère par courriel en fournissant les renseignements suivants :
Il est fréquent de voir apposés côte à côte le classement du Ministère et les classements attribués ailleurs, en particulier ceux de la Canadian Home Video Rating System (CHVRS) et ceux de la Motion Picture Association of America (MPAA). Ces 2 organismes représentent les industries du cinéma et de la vidéo au Canada et aux États-Unis. Le seul classement valide au Québec est celui du Ministère. Afin d’éviter toute confusion, voici une courte présentation des 2 autres systèmes.
Aux États-Unis, aucune loi ne régit le classement des films. L’adhésion au système de la MPAA est facultative. Les classements sont divisés en 5 catégories.
G | Aucune limite d’âge |
PG | Supervision parentale suggérée |
PG-13 | Prudence des parents fortement conseillée |
R | Accès limité aux personnes âgées de 17 ans et plus ou accompagnées d’un adulte |
NC-17 | Accès limité aux seules personnes âgées de 18 ans et plus |
Au Canada, les recommandations de la CHVRS résultent d’une moyenne effectuée à partir des classements prononcés par diverses provinces canadiennes. Certains films peuvent être exemptés de classement, comme il se fait au Québec.
G | Pour tout public |
PG | Supervision parentale conseillée |
14A | Pour des spectateurs âgés de 14 ans et plus ou accompagnés d’un adulte |
18A | Pour des spectateurs âgés de 18 ans et plus ou accompagnés d’un adulte |
R | Accès aux seules personnes âgées de 18 ans et plus |
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Date de mise à jour : 01 janvier 2021