Dévoilement des récipiendaires des Prix du Québec 2016
Québec, le 4 novembre 2016. – Le ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, M. Luc Fortin, et la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique, Mme Dominique Anglade, sont heureux de dévoiler les lauréates et lauréats des Prix du Québec dans les domaines de la culture et de la science.
Par cette haute distinction, le Québec reconnaît le parcours d’exception de personnes qui, par leur créativité et leur savoir-faire, sont demeurées à la fine pointe de leur discipline.
« La remise des Prix du Québec est un moment privilégié pour remercier les artistes et personnalités émérites qui ont forgé et propagé la culture du Québec. Par leur engagement et la force de leur œuvre, ils font rayonner le Québec au-delà de ses frontières. Les lauréates et lauréats sont des modèles de réussite pour notre collectivité et plus particulièrement pour les jeunes qui leur succèderont », a déclaré le ministre Fortin.
« Je tiens à féliciter et à remercier les lauréats des Prix du Québec qui, par leurs découvertes, contribuent à façonner et à enrichir notre société. Il s’agit de personnes remarquables qui ont travaillé avec passion et persévérance afin de faire évoluer leur domaine respectif. Grâce à leurs réussites exceptionnelles, le Québec continue de se distinguer par son savoir et sa grande expertise », a ajouté la ministre Anglade.
Les lauréates et lauréats des prix culturels sont :
La lauréate et les lauréats des prix scientifiques sont :
Pour découvrir les portraits des lauréates et lauréats, consultez le site www.prixduquebec.gouv.qc.ca. Une médaille de l’orfèvre Matthieu Cheminée, une bourse de 30 000 $ ainsi qu’un parchemin signé par le premier ministre et les ministres responsables des prix seront remis aux récipiendaires lors d’une cérémonie protocolaire qui aura lieu le 9 novembre prochain, à l’hôtel du Parlement. La 39e cérémonie des Prix du Québec sera animée par Sébastien Diaz. Elle sera diffusée en direct sur le Web et en différé le soir même à la télévision au Canal de l’Assemblée nationale.
Annexe : Extraits des notes biographiques des lauréates et lauréats
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Annexe
Lauréats culturels 2016
Le prix Albert-Tessier (cinéma) est attribué à Alanis Obomsawin. Cette cinéaste d’origine abénaquise a consacré sa vie et son œuvre à militer pour les siens, à défaire les préjugés et à refaire les perceptions. Chacun de ses documentaires raconte un fragment de l’histoire contemporaine des peuples des Premières Nations. Chacun de ses films est intimement lié à son vécu. Toute sa vie, la cinéaste prolifique et mondialement reconnue a travaillé en cohérence avec ses convictions et ses valeurs. Elle a mené sa démarche avec détermination, force, espoir et honnêteté pour démontrer aux gens que tout est possible.
Le prix Athanase-David (littérature) est accordé à Claude Jasmin. Romancier, essayiste, poète et scénariste engagé, il reçoit ce prix pour une carrière et une œuvre qui ont profondément marqué la littérature québécoise. Le nombre d’ouvrages de M. Jasmin dépasse aujourd’hui la cinquantaine, un bilan auquel il faut ajouter ses nombreuses collaborations journalistiques, médiatiques, dramaturgiques et cinématographiques. Véritable homme-orchestre de sa profession, il a donné avec une égale maîtrise dans l’essai, le journalisme, la critique et la scénarisation.
Le prix Denise-Pelletier (arts de la scène) est décerné à Lorraine Vaillancourt. Chef d’orchestre et pianiste, elle a fondé le Nouvel Ensemble Moderne (NEM) en 1989. En plus de 25 ans, le NEM a présenté des spectacles dans tous les grands festivals, a effectué plusieurs tournées à l’international et a enregistré trente-deux disques. Mme Vaillancourt est également cofondatrice de la revue Circuit. Toujours très active sur le plan professionnel, elle est régulièrement invitée à diriger des ensembles et orchestres ici et à l’étranger.
Le prix Georges-Émile-Lapalme (qualité et rayonnement de la langue française) est accordé à Noëlle Guilloton. Ses compétences en terminologie, en orthographe, en grammaire et en rédaction l’ont amenée vers plusieurs engagements dans des organismes, associations et sociétés. Elle est également l’une des auteures principales du Français au bureau, un ouvrage de référence édité aux Publications du Québec. Publié une première fois en 1977 sous la direction d’Hélène Cajolet-Laganière, ce volume est devenu, six rééditions plus tard, l’un des grands succès de librairie du Québec.
Le prix Gérard-Morisset (patrimoine) est attribué à Jules Bélanger. Prêtre, pédagogue et citoyen engagé, il reçoit ce prix en raison de l’immense travail qu’il a accompli pour la reconnaissance du patrimoine culturel québécois, plus particulièrement celui de la Gaspésie. L’une des réalisations les plus impressionnantes de M. Bélanger est la publication, en 1981, de la monumentale Histoire de la Gaspésie. Son apport y a été déterminant, tant sur le plan de la rédaction que sur ceux du financement, de l’édition et du recrutement des collaborateurs. Également, l’un des plus grands sujets de fierté de Jules Bélanger est le musée d’histoire qu’il a contribué à fonder à Gaspé.
Le prix Guy-Mauffette (radio et télévision) est décerné à Bernard Derome. Journaliste célèbre et présentateur érudit, ce pionnier du journalisme télévisuel est l’image même de la rigueur dans le traitement et l’analyse de l’actualité. Sa carrière a été un itinéraire sans tache, un exercice d’intégrité de tous les instants à la recherche de la vérité. En quelque cinquante ans de carrière, M. Derome a acquis une crédibilité aussi profonde que son influence. Il a largement contribué à l’émancipation intellectuelle, citoyenne et culturelle de la société québécoise.
Le prix Paul-Émile-Borduas (arts visuels et métiers d’art) est accordé à Rita Letendre. Son nom est associé à l’art abstrait, cette tendance qui a changé le cours de l’histoire de l’art québécois. Dès le début de sa carrière, la jeune peintre émerge de l’anonymat par sa force plastique puisée à même la couleur et la lumière. La pertinence de sa démarche et la qualité de son corpus ont fait voyager ses œuvres dans plusieurs pays, récoltant sur leur passage des critiques élogieuses. Aujourd’hui, ses tableaux enrichissent les collections tant privées que publiques.
Le prix Ernest-Cormier (architecture et design) est attribué au duo Renée Daoust et Réal Lestage. Il leur est décerné pour leur vison multidisciplinaire et intégrée, issue d’une pensée « anti-silo », pour leur lecture intelligente du lieu et pour leur compréhension fine de la relation des gens avec l’espace. Le duo se trouve derrière des réalisations remarquables : le Quartier international de Montréal*, le Centre CDP Capital de la Caisse de dépôt et placement* – rebaptisé édifice Jacques-Parizeau en juin 2016 –, le Quartier des spectacles, la place des Festivals, la promenade Samuel-De Champlain*, l’esplanade du Parlement à Québec et le centre d’excellence Glendon de l’Université York à Toronto, pour ne nommer que celles-ci. (Les astérisques indiquent des projets réalisés en consortium, pour lesquels la firme Daoust Lestage agissait comme chargée de projet et de design.)
Lauréats scientifiques 2016
Le prix Armand-Frappier (création ou développement d’institutions de recherche ou administration et promotion de la recherche) est attribué à Denis Richard, professeur titulaire à la Faculté de médecine de l’Université Laval et directeur du Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ). M. Richard fait partie des meilleurs chercheurs au monde dans le domaine de l’obésité. Il se démarque comme étant un pionnier et l’un des leaders internationaux dans l’étude des mécanismes régissant le contrôle de la prise alimentaire et la dépense énergétique, des facteurs déterminants de l’obésité. Sous sa gouverne, l’IUCPQ est devenu un centre de recherche majeur sur les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et respiratoires.
Le prix Léon-Gérin (sciences humaines et sociales) est décerné à John A. Hall, professeur de sociologie historique comparative à l’Université McGill. L’approche interdisciplinaire de John Hall, à la croisée de la sociologie, de l’histoire et de la politique, en fait l’un des plus fins observateurs de la réalité contemporaine. Il a publié plus d’une trentaine de livres et est auteur ou coauteur d’une soixantaine de chapitres de livres et d’autant d’articles traitant de sociologie. Le professeur Hall a également contribué à faire connaître cette discipline novatrice qu’est la sociologie historique comparative, dont l’objectif est d’examiner le passé pour analyser le présent.
Le prix Lionel-Boulet (recherche et développement en milieu industriel) est remis à Michel Drouet, chef scientifique chez MGA Technologies. Cet ingénieur physicien a passé sa carrière à relever des défis technologiques pour des entreprises. Inventeur prolifique, il a obtenu vingt brevets pour des procédés industriels à haute température. Il a notamment mis au point des technologies pour produire de l’aluminium, des torches pour incinérer les déchets, de la poudre pour imprimer des objets en 3D. Ses innovations sont utilisées aux quatre coins du monde : au Québec, au Japon et jusqu’en Afrique du Sud.
Le prix Marie-Andrée-Bertrand (innovation sociale) est attribué à Carole Lévesque, professeure titulaire à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Sa curiosité et sa soif de connaissances l’ont amenée à devenir une anthropologue reconnue internationalement et une référence sur les questions autochtones au Québec. En 2001, elle crée DIALOG, le Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones. Aujourd’hui, cette initiative d’avant-garde regroupe 50 chercheurs de 28 universités à travers le monde, 25 étudiants et 25 représentants d’organisations autochtones du Québec et d’ailleurs. On lui doit également la banque documentaire Autochtonia, qui regroupe des publications scientifiques et spécialisées, y compris des productions issues du milieu autochtone.
Le prix Marie-Victorin (sciences naturelles et génie) est accordé à Mario Leclerc, professeur de chimie et directeur de la Chaire de recherche sur les polymères photoactifs et électroactifs du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, à l’Université Laval. En plus d’être dépositaire de 14 brevets, M. Leclerc a écrit plus de 260 articles, prononcé 170 conférences et son nom fait l’objet de 23 000 mentions dans des revues spécialisées, ce qui en fait l’un des chercheurs actifs les plus cités au Canada. Son travail avec le polymère détecteur d’ADN a été classé parmi les dix plus grandes découvertes québécoises par le magazine Québec Science.
Le prix Wilder-Penfield (recherche biomédicale) est décerné à Alan Evans, titulaire de la Chaire James-McGill en neurologie, neurochirurgie, psychiatrie et génie biomédical à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal (le Neuro), à l’Université McGill. Il est surtout connu pour avoir contribué à cartographier le cerveau humain. Il a en effet codirigé pendant une dizaine d’années le projet Big Brain, qui a mené, en 2013, à la mise en ligne d’une cartographie 3D en haute résolution du cerveau élaborée par une équipe de chercheurs du Neuro et du centre Forschungszentrum Jülich en Allemagne. Cet outil accessible à tous sur Internet permet d’augmenter le grossissement des prises de vue du cerveau, jusqu’aux structures profondes et aux cellules. Il aide les spécialistes à comprendre l’organisation interne du cerveau, ce qui facilite les recherches sur les maladies comme le parkinson et l’alzheimer.
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Date de mise à jour : 10 avril 2018