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Hommage à Gaétan Soucy

Québec, le 12 juillet 2013 – Le ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, a tenu à exprimer ses regrets à la nouvelle du décès du romancier, enseignant et intellectuel en vue qu'était Gaétan Soucy.

Écrivain et professeur d'une grande érudition, Gaétan Soucy a vu son parcours littéraire prendre un virage fulgurant en 1998, avec La petite fille qui aimait trop les allumettes, un roman à l'inimitable souffle baroque qui l'a propulsé parmi les écrivains les plus en vue de la planète littéraire. « Gaétan Soucy est arrivé dans notre littérature comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu, a dit le ministre Kotto. Bien que rédigeant dans un style onirique, fantasmagorique et exigeant, il savait créer des liens avec le lecteur, grâce à l'authenticité de son propos et à l'universalité des thèmes qu'il abordait. M. Soucy explorait volontiers la cruauté et la désespérance dans son œuvre, mais c'était pour mieux faire briller la résilience et la puissance du dire qui sont les planches de salut pour les humains de toutes origines et de toutes conditions. »

Gaétan Soucy usait volontiers d'un vocabulaire et d'une syntaxe ayant pour effet de troubler le lecteur, de lui pincer le cœur. Mais chaque mot, chaque virgule a, dans ses œuvres, sa justification et sa signification. « Il a, à l'instar de ses illustres collègues, Réjean Ducharme, Dany Laferrière ou Jovette Marchessault, créé un moment littéraire unique dans notre histoire. Après son passage, l'art du roman s'est trouvé éclairé d'une lumière éblouissante et inédite. Sous l'humour déroutant et les destins éprouvants de ses protagonistes, Gaétan Soucy laissait percer une intime et profonde compassion pour les hommes et les femmes qui, malgré les blessures, la détresse et l'incompréhension et en dépit de tout, poursuivent inlassablement leur marche à travers l'existence », a déclaré Maka Kotto.

Le ministre a tenu à présenter ses condoléances aux proches de Gaétan Soucy, en particulier à sa fille Sayaka, qu'il aimait par-dessus tout.

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