Rapport Larose sur le livre«VERS LA PROFESSIONNALISATION ET LA RENTABILITÉ DES LIBRAIRIES»Agnès Maltais
Québec, le 22 novembre 2000 – À la suite du dépôt du rapport du Comité sur les pratiques commerciales dans le domaine du livre, présidé par M. Gérald Larose, la ministre de la Culture et des Communications et députée de Taschereau, Mme Agnès Maltais, dévoile aujourd’hui sa position et les moyens qu’elle entend prendre pour donner suite aux recommandations qu’elle retient.
«Le rapport a l’immense mérite de mettre en lumière la complexité de l’industrie du livre», a déclaré la Ministre. «Un tel mandat n’allait pas de soi. La diversité des pratiques commerciales et des intérêts en cause pouvait constituer un frein à la concertation. En optant pour la convergence, pour la conciliation, le Comité a contribué à modifier la dynamique du livre et à améliorer la compréhension réciproque des problèmes propres à chacun des maillons de la chaîne et à tracer des voies d’avenir pour l’ensemble de ce secteur névralgique de notre culture.»
Le rapport présenté à la Ministre complète un cycle important d’études sur les pratiques commerciales du livre, entrepris en 1997 avec le Forum sur le livre organisé par la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC). Mission européenne, groupe de travail, études et comité sont venus documenter la réflexion du gouvernement et de ses partenaires, chacun apportant des éléments et un éclairage nouveaux.
La professionnalisation et la concertation
La ministre Maltais souscrit d’emblée aux recommandations qui visent la professionnalisation de la filière du livre. Ainsi, elle s’engage à soutenir la création d’une table de concertation interprofessionnelle indépendante de l’État ainsi que les initiatives visant la formation et le perfectionnement. «Cette table de concertation interprofessionnelle est la clé de voûte de meilleurs rapports entre les professionnels du livre et de la lecture. J’escompte des actions concrètes et des engagements pratiques de la part des partenaires», a ajouté la Ministre.
De plus, les mesures reliées aux ressources technologiques – renforcement de la Banque de titres de langue française, création d’un portail Internet et informatisation des librairies – pourront être mises en œuvre dès que les crédits nécessaires, que l’on évalue à quelque 4 M$, auront été accordés.
Non au prix unique, oui à des mesures de soutien
«Il existe une prémisse à ce rapport comme à toute question relative au livre, a déclaré la Ministre, c’est le respect du lecteur et la volonté maintes fois exprimée par le gouvernement de refuser toute mesure qui aurait pour effet de restreindre l’accès au livre. L’établissement d’un prix unique risquerait de faire augmenter le prix du livre, ce avec quoi je ne peux être en accord, d’autant plus qu’il est loin d’être certain que cette mesure réglerait le problème de l’érosion des librairies traditionnelles. Il n’y a pas assez d’éléments nouveaux pour remettre en question les conclusions des études antérieures.»
En effet, la Ministre est particulièrement sensible à la situation que vivent les librairies traditionnelles et à leur contribution importante à une offre de lecture diversifiée. C’est pourquoi d’autres avenues sont présentement explorées par une équipe du ministère de la Culture et des Communications et de la SODEC pour aider les librairies à affronter la concurrence tout en respectant les consommateurs : une application plus rigoureuse de la loi, l’examen de mesures fiscales, le suivi de l’évolution du marché en concertation avec l’Observatoire de la culture et des communications, etc.
Le cadre législatif
Plusieurs recommandations du rapport concernent les règlements relatifs à la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre (loi 51) et, au premier chef, le renforcement de leur application. «Je suis ouverte à un nouvel examen attentif de la loi 51 et de sa réglementation et j’évaluerai diverses solutions pour la faire respecter de façon plus rigoureuse. C’est un exercice minutieux dont les résultats devront contribuer à l’atteinte des objectifs actuels de la Loi», a déclaré Mme Maltais.
Abolition de la TPS
«Cela dit, j’entends demander au gouvernement fédéral l’abolition de la TPS sur le livre tel que recommandé dans le Rapport Larose», a affirmé la Ministre. «Le Québec a fait figure de pionnier en cette matière en abolissant sa taxe de vente sur le livre, et ce, dès juillet 1992. Il est grandement temps que le gouvernement fédéral fasse sa part pour venir en aide aux consommateurs et aux consommatrices.»
Source :
Lise Guérin
Attachée de presse
Cabinet de la ministre de la Culture et des Communications
Tél.: 418 380-2310
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Date de mise à jour : 10 avril 2018