Concours d'intégration des œuvres d'art à l'architecture
Quatre artistes choisis pour créer les œuvres de la Grande Bibliothèque
Montréal, le 7 juillet 2003 – La ministre de la Culture et des Communications, Mme Line Beauchamp, et la présidente-directrice générale de la Bibliothèque nationale du Québec (BNQ), Mme Lise Bissonnette, ont dévoilé aujourd’hui les noms des quatre artistes qui réaliseront les œuvres d’art destinées à la Grande Bibliothèque. Le choix des artistes a été établi à la suite des concours nationaux d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics lancés en mai 2002. Le comité de sélection était composé de Mme Lise Bissonnette, de Mme Sylvie Alix, chef de la division des collections spéciales à la BNQ, de M. Yves Dagenais, architecte, de Mme Linda Covit et de M. Thomas Corriveau, spécialistes en arts visuels, ainsi que de Mme Marie Perrault, chargée de projets au ministère de la Culture et des Communications. Le jury a fait son choix parmi les 12 finalistes qu’il avait déjà sélectionnés en février dernier et qui ont été invités à présenter une maquette et un devis technique.
Dominique Blain signera l’œuvre qui ornera la façade de la rue Savoie, face à la place Paul-Émile-Borduas donnant directement accès à la rue Saint-Denis.
Jean-Pierre Morin a été choisi pour réaliser la sculpture qui sera installée dans la cour surbaissée de l’entrée principale de l’édifice, boulevard De Maisonneuve.
Louise Viger a été retenue pour réaliser une œuvre lumineuse dans le corridor public au niveau du métro, à l’intérieur de la Bibliothèque, près de la médiathèque des jeunes et de la salle d’exposition.
Roger Gaudreau réalisera deux œuvres paysagères dans les jardins de la Grande Bibliothèque qui occuperont la partie centrale de l’îlot délimité par les rues Berri, De Maisonneuve, Savoie et Ontario, au nord de l’édifice. Ces jardins seront « évolutifs » puisqu’ils comporteront en tout une trentaine de lots qui seront aménagés à raison d’un par année à la suite d’un concours d’installation artistique.
« Tous les ans le Québec s’enrichit d’une centaine d’œuvres, grâce à la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement. Il s’agit d’un privilège partagé collectivement. Très bientôt donc, les visiteurs et les visiteuses de notre Grande Bibliothèque pourront admirer l’inspiration et la créativité de quatre artistes dont les œuvres habiteront un lieu entièrement dédié à la démocratisation et à la promotion de la culture », a déclaré Mme Beauchamp.
Rappelons que la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics consiste à réserver une partie du budget de construction ou d’agrandissement d’un bâtiment ou d’un site public à la réalisation ou à l’achat d’une ou de plusieurs œuvres d’art pour ce lieu : sculptures, installations, peintures, photographies/holographie, œuvres sur papier, verre et vitrail, métiers d’arts et nouvelles technologies. Dans le cadre de ce programme, la BNQ consacrera 50 000 $ au premier projet, 110 000 $ au deuxième, 55 000 $ au troisième et 70 000 $ au quatrième, pour un total de 332 500 $, en incluant les cachets remis aux 12 finalistes.
La Bibliothèque nationale du Québec, en collaboration avec le ministère de la Culture et des Communications, envisage de réaliser, d’ici quelques mois, une exposition traditionnelle ou virtuelle de l’ensemble des maquettes des œuvres présentées dans le cadre de ces quatre concours.
Sources :
Maryse Riel
Direction générale des communications
Ministère de la Culture et des Communications
Tél. : 514 873-4868
Daniel Dubeau
Direction des communications
et des relations publiques
Bibliothèque nationale du Québec
Tél.: 514 864-3526
Information :
Isabelle Melançon
Attachée de presse
Cabinet de la ministre de la Culture
et des Communications
Tél. : 418 380-2310
Annexe 1
PRÉSENTATION DES ARTISTES ET DES ŒUVRES
Dominique Blain
Dominique Blain a présenté au cours de sa carrière plus d’une trentaine d’expositions individuelles au Québec et à l’étranger et elle a participé à deux fois plus d’expositions collectives. Elle décrit ainsi sa proposition : « Une phrase simple, universellement utilisée, qui se retrouve sur tous les plans des villes et qui opère comme un logo, occupe le segment central de la paroi de verre : Vous êtes ici. Par ses propositions et sa luminosité, elle se voit à distance et se lit aussi bien de la rue Saint-Denis, de la Place Paul-Émile Borduas que de la rue Savoie… Sur l’ensemble du mur rideau que constituent les trois principaux segments de fenestration, un motif se répète pour créer un effet de nombre et de diversité : celui de personnages qui marchent, traités en silhouettes. »
Jean-Pierre Morin
Jean-Pierre Morin enseigne au cégep de Limoilou et détient une maîtrise en arts plastiques (sculpture) de l’Université Concordia. Plusieurs fois boursier, il compte à son actif 13 expositions individuelles et plus d’une cinquantaine d’expositions collectives. Jean-Pierre Morin présente ainsi son œuvre qui s’élèvera sur trois niveaux (métro, sous-sol et rez-de-chaussée) : « Le concept de base qui m’a guidé au cours de l’élaboration de ce projet demeure la signification, l’esprit même du lieu que constitue cette Grande Bibliothèque : lieu de savoir, lieu de transmission de connaissances. Ainsi, j’ai voulu créer une œuvre métaphorique qui symboliserait de par sa composition dense et dynamique, imposante et lumineuse la vitalité du lieu, son caractère évolutif… Cette œuvre s’élève à une hauteur totale de 16,60 mètres. Au niveau du métro et de la médiathèque des jeunes s’élèvent quatre prismes en acier corten qui semblent s’entrouvrir, disposés de façon à filtrer la lumière entre chaque élément. Au niveau de la rue se déploie un élément d’aluminium qui peut suggérer une autre idée d’éclatement, d’étincelles qui surgissent de la ville souterraine.»
Louise Viger
Louise Viger détient une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia.. Elle a réalisé plus de 25 expositions individuelles et participé à près de 20 expositions collectives. Elle décrit ainsi son œuvre : “ À l’instar d’Albert Manguel et de son Histoire de la lecture, ma passion des livres me place en premier lieu du côté du lecteur. C’est donc à un Transport silencieux, mis en scène par la lumière, que je vous convie par le biais de l’artiste lecteur... Une œuvre de verre et de métal, mais surtout de lumière qui n’est pas uniquement un éclairage de service, mais un matériau incontournable et indispensable de sens. Une lumière contenue dans d’étroits couloirs aériens de verre, assemblés par centaines, côte à côte, dans l’ouverture de larges rectangles tapissés de métal, encastrés par paires dans l’épaisseur d’un mur qui emprunte la courbe d’une immense cage thoracique. Une ambiance sensorielle, sorte de “sonographe” du souffle marquant le flux et le reflux d’une respiration venue du fleuve des quatre mers. Objet de désir. Chute et ascension. ” L’œuvre occupera le mur sur une totalité de 27,5 mètres de longueur et 2 mètres de hauteur et sera éclairée à partir du centre vers le haut et vers le bas.
Roger Gaudreau
Roger Gaudreau est né à Rimouski et détient une maîtrise en arts plastiques de l’Université du Québec à Chicoutimi. Il poursuit actuellement un doctorat en études et pratique des arts à l’Université du Québec à Montréal et a obtenu une vingtaine de bourses et de prix depuis le début de sa carrière. Il aménagera le Jardin PUNK et le Jardin de la forêt urbaine.
Il présente le Jardin PUNK de la façon suivante : « Pour la conception de ce jardin, je me suis inspiré des photographies de la Faune locale d’Yves Nantel publiées dans la revue Art Le Sabord (no 58, avril 2001). Utilisant le piercing comme prétexte à la composition, je propose un alignement de trois pierres ornées, affublées des différents anneaux et broches que l’on retrouve sur les sourcils, dans le nez ou ailleurs sur le corps des adeptes de cette pratique. Ces pierres sont déposées dans une allée de pierres plus petites. Cette allée est bordée par des plantes graminées alignées pouvant suggérer les coiffures colorées que l’on retrouve dans ces milieux. »
Pour le Jardin de la forêt urbaine, Roger Gaudreau s’est inspiré du livre Des Forêts et des hommes 1880-1892 publié par les Archives nationales du Québec et les Publications du Québec : « Ce jardin est composé de cubes, de planches et de poutres placés à la verticale. La particularité de ces objets rectangulaires étant l’apparence des surfaces qui reproduisent l’écorce des différents arbres. Cette forêt géométrique émerge d’un lit de genévriers rampants. On y retrouvera la texture de l’écorce de cèdre, d’érable, d’épinette, de pin blanc et de pruche. »
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Date de mise à jour : 10 avril 2018