Accueil > Secteurs d'intervention > À l'international > Vitrines culturelles > 16/04/2002 - ¡Hasta luego Mexico!
16 avril 2002 - Mexico, Sheraton Maria Isabel, secrétariat général de la Mission Québec culture.com.
Après des journées de travail bien remplies les membres de la mission culturelle du Québec sont rompus mais ravis. Leur périple en terre mexicaine a en effet été très profitable pour eux tout autant que pour leurs partenaires mexicains. Car il faut rappeler que cette Mission était placée sous le signe de la réciprocité : un peu comme si chacun «magasinait» dans l'inventaire culturel de l'autre.
Cela dit, les partenaires culturels québécois ont eu de belles surprises, car s'ils connaissent et apprécient depuis un moment la culture mexicaine, l'inverse était moins évident. En effet, il est maintenant clair que nos arts et nos lettres ont tout pour plaire aux Mexicains.
En conséquence, les retombées de ce grand rendez-vous Québec-Mexique ne se sont pas fait attendre et au moins 40 ententes ont été signées entre les institutions et les organismes culturels du Québec et du Mexique. Lorsqu'elle a pris la parole à la réunion de clôture de la Mission, la ministre Diane Lemieux a parlé «de résultats formidables, et ce, avant même la conclusion définitive de ces rencontres culturelles». En effet, au moment de faire le point, des dizaines d'organismes planchaient sur les ultimes ficelles à nouer avant d'annoncer officiellement les ententes conclues avec les institutions et partenaires mexicains. Lors de ce dernier rendez-vous informel, les participants sont venus faire part de leur expérience avec beaucoup d'enthousiasme. Un des témoignages les plus émouvants fut celui de Karl Didier Grah, qui a trouvé au Mexique des alliés formidables. L'organisateur du festival international Hip Hop4Ever a conclu un accord avec le prestigieux Festival Cervantino de Guanajuato et l'Office Québec-Amériques pour la jeunesse (OQAJ) pour des échanges entre jeunes artistes de la rue, pour la présentation de spectacles dans les deux festivals et pour la recherche de nouveaux talents dans les quartiers défavorisés. «Vous n'imaginez pas ce que ça représente d'espoir pour les jeunes au bord de l'exclusion de pouvoir s'exprimer dans une musique qui leur ressemble et qui leur appartient», disait le rapper Karl Didier. «Si nous réussissons à accomplir autant en deux jours, imaginez ce que sera dans deux ans!», a conclu la ministre avant de décerner les prix qu'elle et son «jury spécial» ont remis aux participants méritants. Il y a eu le prix du plus farceur (M. Baillargeon, Délégué général du Québec à Mexico), celui du plus perdu (Gaétan Gosselin du CALQ qui s'est égaré dans le site des pyramides). La récompense la plus applaudie fut le prix sourire, remporté - et tout à fait mérité - par Angela Mora, une Colombienne engagée par la Délégation pour nous soigner aux «petits piments».
Madame Lemieux a ensuite invité tout le groupe à prendre place pour la photo officielle. Nous n'avions pas aussitôt fait risette pour la postérité que les portes de la salle se sont ouvertes pour laisser entrer, devant les invités médusés, une bande de Mariachis entonnant, à grand renfort de trompettes, de violons et de guitares, le refrain de Cielito lindo : «Ay! Ay! Ay! Ayyyy! Canta y no llorres!». Les organisateurs de la Mission se sont bien amusés de notre réaction devant cette dernière surprise qu'ils nous avaient réservée.
Madame Lemieux a pris la parole une dernière fois pour remercier nos partenaires du Mexique, les organisateurs de la Mission et «ces formidables sherpas de la Délégation du Québec pour une très belle semaine d'échanges, de rencontres et d'alliances». Profitant de l'occasion pour initier nos amis mexicains à nos expressions hydroélectriques, la ministre s'est félicitée «de ce qu'entre les Mexicains et nous le courant passe bien. Il faut dire, a-t-elle ajouté, qu'il y avait de l'électricité dans l'air au cours de cette semaine et que tant les partenaires mexicains que québécois avaient en face d'eux des interlocuteurs allumés, de vraies dynamos, capables de vivacité autant que de profondeur dans la réflexion, et des producteurs de kilowatts d'énergie dans l'action».
C'est à regret que nous nous sommes résignés à quitter nos nouveaux amis mexicains. Nous serions bien restés encore un moment pour jouir de cette grande culture qui emplit l'âme du visiteur, mais nous repartons riches de nouveaux liens avec le Mexique, désireux de participer à l'avènement d'une nouvelle ère de partage, de prospérité et de culture.
Description et mention de source
Accès à l'information - Accessibilité - Déclaration de services - Politique de confidentialité
Date de mise à jour : 02 avril 2012