Mai 2012. Des ouvriers sont appelés pour réparer un léger affaissement dans le stationnement de Desjardins Groupe d'assurances générales, à Lévis.
La cavité à combler s'avère toutefois plus imposante que prévu. Les travailleurs sont stupéfaits : ils se retrouvent devant des vestiges du Fort numéro 2 qu'on avait presque oubliés depuis la construction du siège social en 1965.
Desjardins avise alors le ministère de la Culture et des Communications, de même que différents spécialistes chargés d'évaluer la découverte.
On constate que les vestiges correspondent à la caponnière sud-ouest, un ouvrage souterrain servant à défendre les fossés entourant le fort.
Aux yeux des experts, ces vestiges sont dignes d'intérêt. Si les galeries de tir au canon et au fusil sont partiellement effondrées, le tunnel d'accès et la poudrière sont relativement bien conservés.
Le Fort numéro 2 fait partie d'un ensemble de trois forts construits à Lévis par le gouvernement colonial britannique, entre 1865 et 1872, pour défendre Québec contre une invasion terrestre américaine, qui n'aura jamais lieu.
Rapidement tombé en désuétude, le fort sert à des fins d'entreposage de matériel militaire.
Il connaît ensuite diverses vocations. On y installe un stade de baseball municipal et même une ferme de champignons.
En 1964, le gouvernement canadien vend le fort à la Société d'assurance des caisses populaires qui transforme le site pour y construire son siège social.
Les vestiges archéologiques du Fort numéro 2 constituent une trace de notre histoire militaire au même titre que certains sites ouverts au public, comme le fort Numéro-Un de Lévis et la Citadelle de Québec.
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Date de mise à jour : 29 mai 2013