Les écrivains Gustavo Sainz et Sergio Kokis premiers lauréats du Prix Mexique-Québec
Guadalajara, le 30 novembre 2003 – Dans le cadre de la Feria Internacional del Libro (FIL), la ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mme Line Beauchamp, et la présidente du Conseil national pour la culture et les arts du Mexique (CONACULTA), Mme Sarí Bermúdez, ont signé le protocole relatif à la mise en œuvre du Prix Mexique-Québec. Ce prix assure la traduction et la publication dans l’autre langue des romans primés, ainsi qu’un séjour de promotion à leurs auteurs. À cette occasion, on a dévoilé les noms des deux premiers lauréats du Prix, les écrivains Gustavo Sainz et Sergio Kokis.
« Ce prix couronne près d’un quart de siècle de collaboraton culturelle et plus particulièrement de liens sans cesse grandissants entre éditeurs et auteurs du Québec et du Mexique. La présence du Québec comme invité d’honneur à la Feria Internacional del Libro de Guadalajara aura permis de mettre en lumière la qualité des échanges qui ont cours entre nos deux nations », a déclaré Mme Beauchamp.
C’est lors du dernier Salon du livre de Québec que l’invitation a été lancée aux auteurs québécois de soumettre leurs candidatures. De leur côté, les écrivains mexicains étaient invités à faire une démarche semblable. Deux comités de lecture indépendants ont réalisé une présélection d’ouvrages remis par les éditeurs. Puis la SODEC et le CONACULTA ont chacun constitué un jury d’experts qui ont choisi les lauréats, soit Le magicien, de Sergio Kokis (XYZ éditeur, 2002) et A troche y moche, de Gustavo Sainz (Alfaguara, 2002). Le Prix littéraire Mexique-Québec sera remis simultanément au Mexique et au Québec tous les deux ans.
Gustavo Sainz, l’écrivain en otage
Né au Mexique en 1940, Gustavo Sainz a reçu en 1974 le Prix mexicain Xavier Villaurratia pour son roman La princesa del Palacio de Hierro. Son œuvre a notamment été traduite en français, en anglais et en italien. Depuis Gazapo, il a publié quatorze romans, une autobiographie et de nombreux récits.
Il a été directeur littéraire chez Joaquin Mortiz de 1960 à 1970, et chez Grijalbo de 1970 à 1980. Il a aussi été directeur artistique de la Revista de Bellas Artes (1960-69) et directeur de l’Imprimerie universitaire du Mexique.
Actuellement, il partage son temps entre le Mexique et les États-Unis, où il enseigne à l’Université d’Indiana à Bloomington.
L’œuvre de Gustavo Sainz se caractérise par le rejet des schémas du récit traditionnel et, depuis Gazapo, par une tendance à montrer le cours changeant et imprévu de la réalité. Son roman A troche y moche narre l’histoire d’un écrivain qui, après des années d’absence, revient dans son pays natal pour y recevoir un prix. Le soir de la cérémonie, l’écrivain est pris en otage
Sergio Kokis, l’incorrigible vagabond
Né au Brésil, Sergio Kokis connaît une enfance plutôt tumultueuse qui le conduira dès l'âge de neuf ans en institution de redressement pour cause de vagabondage. Il poursuit cependant ses études et fréquente l'École des Beaux-Arts de Rio de Janeiro, avant de s'inscrire en philosophie. À partir de 1963, il participe à diverses activités politiques clandestines ainsi qu'à des mouvements paramilitaires contre la dictature. En 1966, il quitte discrètement le Brésil pour la France, où il complète une maîtrise en psychologie. Il immigre en 1969 au Canada où il travaille comme psychologue et professeur de psychologie. Il s’établit à Montréal en 1973. Il se consacre entièrement à la peinture et à l'écriture depuis 1997. Depuis Le Pavillon des miroirs, son écriture est marquée par des images riches, sonores et colorées; elles mettent en relief des univers contrastés qui se superposent et s'affrontent.
Le magicien fait partie d’une trilogie sur le cirque complétée par Saltimbanques (XYZ éditeur, 2000) et Kaléidoscope brisé (XYZ éditeur, 2001). Après la profusion des personnages et le récit de ses nombreuses aventures, et sans perdre la théâtralité qui caractérise Saltimbanques, Le magicien constitue un miroir parfait de la réalité. Il raconte la tragédie du saltimbanque, magicien, psychologue et anthropologue yougoslave Draco Spivac, qui se fait passer pour le conseiller et ami personnel du général paraguayen Alfredo Stroessner. À l’ombre de ce dictateur, Don Dragon (pseudonyme de Spivac) découvrira toutes les vicissitudes du pouvoir ; néanmoins, il n’échappera pas à son destin.
Source :
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Date de mise à jour : 29 avril 2009