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Le Québec fait entendre sa voix à l'UNESCO

Paris, le 2 novembre 1999 - Le Québec a fait entendre sa voix à l'Unesco pour expliquer et promouvoir laposition du Québec en matière de diversité culturelle. La ministre de la Culture et des Communications, Mme Agnès Maltais, s'est jointe aujourd'hui à près de quarante ministres de la Culture réunis en table ronde sous la coprésidence du Canada et de la France, en marge de la 30e session de la Conférence générale de l'Unesco. Mme Maltais participait aux séances intitulées Patrimoine, diversité et créativité : les enjeux mondiaux et Politiques culturelles pour le XXIe siècle : objectifs, mesures, moyens. Elle entendait ainsi contribuer à élargir la coalition des États et des gouvernements favorables à la défense de la diversité culturelle.

Vous trouverez ci-après le texte intégral de sa déclaration.

« Je vous remercie et remercie l'Unesco de me permettre de prendre la parole aujourd'hui pour vous parler d'une culture qui n'est pas assise officiellement à la table mais qui tenait à vous lancer un appel.

Si le Québec a su conserver sa culture si vivante, c'est grâce à la volonté de sa population, volonté qui s'est exprimée par des politiques culturelles et linguistiques soutenues par une panoplie de mesures fiscales, d'aides directes et de législations appropriées.

Mais les politiques culturelles pour lesquelles nos pays se sont mobilisés depuis trente ans arrivent à un tournant.

Les lois du marché, les technologies nouvelles au regard de la propriété intellectuelle, et la massification du tourisme sont des problèmes que nous avons abordés aujourd'hui.

Il nous faut conserver aux générations futures la liberté de choisir. Pour cela, comme ministres, nous avons la responsabilité de protéger la diversité des choix. Nous devons nous méfier de la vanité du présent.

La mondialisation et le développement des nouvelles technologies semblent augmenter la faculté de choisir parce qu'augmentent les modes d'accès à la culture.

Mais, c'est un miroir aux alouettes. Le véritable choix est celui de la diversité de l'offre et non pas uniquement de la diversité des modes d'accès.

Sur le territoire du Québec vit un peuple qui croit aux bienfaits de la mondialisation, et multiplie les échanges avec ses grands voisins, le Canada anglais, les États-Unis et même l'Europe et l'Asie.

La force de notre culture est intimement liée au pouvoir d'application de nos politiques.

Profitant de ce droit de parole exceptionnel, j'exprime, au nom du gouvernement du Québec, le souhait que l'Unesco poursuive de façon formelle sa réflexion pour mener à une convention internationale sur la culture, semblable à celle de l'Organisation internationale du travail, reconnue par l'OMC.

Le Directeur général de l'Unesco nous a nommés, nous les ministres, les piliers de l'espoir. Pour le paraphraser, les graines semées pour être récoltées, doivent tomber dans une bonne terre.

Nous souhaitons qu'un signal clair soit lancé à la fin des travaux de cette session, un signal sur la diversité culturelle et le nécessaire pouvoir des États et des gouvernements à mettre en oeuvre leurs politiques. »

Source :

Danielle Bilodeau
Attachée de presse
Cabinet de la ministre
Tél. : 418 643-2110

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