Québec annonce l'injection de 15 M$ supplémentaires dans le cinéma et la chanson
Québec, le 23 juin 1998 - Le Vice-premier ministre et ministre d'État à l'Économie et aux Finances, M. Bernard Landry, et la ministre de la Culture et des Communications, Mme Louise Beaudoin, annoncent aujourd'hui l'injection de 10 M$ supplémentaires pour soutenir l'ensemble des activités du domaine du cinéma et de 5 M$ additionnels pour les activités liées à la création, la production, la diffusion et la promotion de la chanson québécoise, conformément à l'engagement pris le 8 avril dernier.
« En injectant des sommes supplémentaires dans les domaines du cinéma et de la chanson, le gouvernement reconnaît le rôle primordial de ces secteurs d'activité dans la vie économique et culturelle du Québec», a souligné M. Landry.
Le gouvernement a également décidé de rendre permanentes les règles concernant certaines émissions de variétés et de magazines de l'accessibilité au crédit d'impôt, une mesure qui avait été annoncée en mars 1997.
La ministre Louise Beaudoin se réjouit de ces décisions. « Cette action reflète l'importance que le gouvernement accorde au développement de notre culture en réunissant toutes les conditions permettant de développer un soutien adapté aux besoins de chacun des intervenants de ces domaines, de la création à la diffusion de la chanson et du cinéma, en passant par la sensibilisation du public et par la promotion des produits québécois», a-t-elle déclaré.
Une enveloppe supplémentaire de 5 M$ pour la chanson québécoise
Conscients des problématiques liées au domaine de la chanson, pour lequel un groupe de travail a été mis sur pied en décembre dernier, et de l'urgence de soutenir de façon plus significative la chanson d'expression française, le gouvernement a décidé de dégager les sommes nécessaires à l'atteinte des objectifs fixés par ce groupe, au moment du dépôt de son rapport préliminaire, en avril dernier. Ainsi, l'enveloppe globale actuelle de 4,5 M$ destinée au domaine de la chanson passera à 9,5 M$.
La répartition de l'argent supplémentaire tiendra compte des besoins de chacune des composantes du secteur et des priorités établies par le groupe de travail, dont le rapport final sera rendu public au début de l'automne. Ainsi, tel qu'établi par le groupe, les priorités seront accordées au développement des nouveaux talents, au soutien des étapes de la création et de la préproduction ainsi qu'aux investissements à réaliser pour retrouver un public plus nombreux pour les spectacles. Les programmes et mesures développés seront également soumis à la Commission du disque et du spectacle de variétés, l'instance consultative de la SODEC dans le domaine.
Les travaux en cours au sein du groupe de travail sur la chanson illustrent aussi l'importance de concilier les attentes de tous les intervenants et de les associer à la définition des priorités d'action. La même voie sera suivie pour la répartition des nouvelles sommes d'argent annoncées aujourd'hui.
L'aide au cinéma québécois accrue de 10 M$
Dans le domaine du cinéma, une injection de 10 M$ viendra augmenter l'enveloppe actuelle destinée à l'aide sélective à 20,1M$ pour soutenir la création, la production, la diffusion et la promotion du cinéma québécois. Reconnu comme un domaine particulièrement sensible aux produits étrangers sur le territoire, le cinéma québécois avait un besoin pressant d'un soutien afin de parvenir à accroître le nombre de films produits par année, à développer de nouveaux outils de promotion et de mise en marché au Québec, et à l'étranger tout en favorisant l'émergence de nouveaux créateurs dans le domaine.
Les sommes supplémentaires seront réparties en tenant compte des besoins de chacun des secteurs d'activité de l'industrie, des priorités du gouvernement à l'égard du cinéma québécois et selon les recommandations qui seront formulées par le Conseil national du cinéma et de la production télévisuelle (CNCT), l'instance consultative de la SODEC responsable d'émettre des opinions à la ministre de la Culture et des Communications sur toutes les questions relatives au domaine du cinéma.
Crédit d'impôt aux télédiffuseurs
Par souci d'équité, un accès limité au crédit d'impôt remboursable à la production cinématographique et télévisuelle sera accordé aux télédiffuseurs privés, en contrepartie d'un engagement de leur part dans la production de longs métrages d'expression française. La valeur des productions admissibles de l'ensemble des télédiffuseurs privés est limitée à 20 M$ pour l'année en cours - pour une valeur annuelle de crédit d'impôt de 3 M$ - s'ajoutant à l'ensemble des crédits d'impôt existants. Établies pour une période de cinq ans, les conditions d'accessibilité comprennent également un engagement pour les télédiffuseurs privés de réinvestir au moins 50 % des montants obtenus par le crédit d'impôt dans le cinéma québécois d'expression française. Un protocole d'entente, déterminant les modalités d'application sera signé entre la SODEC, responsable de la gestion des crédits d'impôt, et les télédiffuseurs privés.
Les ministres Beaudoin et Landry sont convaincus qu'en instaurant ces nouvelles mesures de soutien au cinéma et à la chanson, le gouvernement contribuera à accroître le volume et la qualité des oeuvres et des produits culturels qui façonnent notre identité. Ces nouvelles mesures, ont-ils ajouté, permettront notamment aux jeunes créateurs de participer plus facilement à l'essor de notre vie culturelle.
Sources :
Martin Roy
Attaché de presse
Cabinet de la ministre de la Culture et des Communications
418 643-2110
Andrée Corriveau
Attachée de presse
Cabinet du Vice-premier ministre
et ministre d'État à l'Économie et aux Finances
418 643-5270
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Date de mise à jour : 28 avril 2009