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Robert Daudelin reçoit le prix Albert-Tessier

Québec, le 5 novembre 2002 – C’est le directeur de la Cinémathèque québécoise, Robert Daudelin, qui reçoit cette année le prix Albert-Tessier, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine cinématographique.

Robert Daudelin, qui est la mémoire vivante du cinéma, a joué un rôle déterminant dans l’histoire du cinéma au Québec et son influence sur les cinéastes québécois n’est plus à démontrer. Cet homme incarne à lui seul les qualités essentielles à la construction et au développement d’un patrimoine culturel : stabilité, continuité, détermination, ouverture, passion. Robert Daudelin a su construire sa carrière autour de son amour du cinéma et mettre cet amour au service de toute la communauté québécoise.

Né à West-Shefford (Bromont), au Québec en 1939, Robert Daudelin passe son enfance dans son village ; ses premiers souvenirs de cinéma, il les doit à la visite d’un missionnaire et au passage d’un projectionniste itinérant qui s’arrête dans la salle paroissiale une fois la semaine pendant les vacances estivales.

Quelques rencontres déterminantes suscitent chez lui le désir de consacrer toute sa vie à sa passion pour le cinéma. Après un séjour assez bref à Radio-Canada et un passage consacré aux études littéraires, Robert Daudelin, téméraire ou naïf, décide de partir à Paris avec femme et enfants. À Paris, il fréquente la Cinémathèque française avec son ami Jean Pierre Lefebvre, passe des heures à discuter cinéma et se fait connaître des milieux cinématographiques, mais il n’arrive pas à faire vivre sa petite famille.

À son retour d’Europe, Robert Daudelin sera responsable de la section Cinéma canadien au Festival international du film de Montréal dont il deviendra ensuite le directeur adjoint. Après avoir été responsable de l’audio-vidéothèque du Centre audiovisuel de l’Université de Montréal, il devient directeur général du Conseil québécois pour la diffusion du cinéma et est élu au poste de vice-président du conseil d’administration de la Cinémathèque. En 1971, il est président de la Cinémathèque québécoise et en octobre 1972, il en devient le directeur général.Toute sa vie professionnelle sera désormais consacrée à faire vivre et évoluer la Cinémathèque québécoise. C’est sous sa direction que sera construit le centre de conservation de Boucherville en 1975, qui sera agrandi en 1989 afin de répondre aux besoins sans cesse croissants.

En 1974, le directeur de la Cinémathèque québécoise est élu au Comité directeur de la Fédération internationale des Archives du Film où il occupera les postes prestigieux de directeur général et de président. Parallèlement à ses tâches administratives, Robert Daudelin, en vrai passionné, regarde le cinéma d’ici et d’ailleurs et parvient à donner au public et aux cinéastes un accès privilégié au patrimoine cinématographique québécois, canadien et mondial. Il est aussi responsable de la chronique cinéma à l’émission Carnets des Arts, à la radio de Radio-Canada, consultant à la programmation auprès de festivals internationaux, coordonnateur de nombreux événements consacrés à l’histoire du cinéma, membre d’un nombre incalculable de conseils d’administration et de comités ; son influence et sa passion sont partout reconnues. Sa rigueur et son éclectisme font de lui un programmeur exceptionnel et c’est à son dévouement et à son travail que la Cinémathèque québécoise doit sa notoriété internationale.

Photo du lauréat disponible dans le site Web des Prix du Québec.

Source et renseignements :

Maryse Riel
Direction des communications
Ministère de la Culture et des Communications
Tél. : 514 873-4868

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