Commission parlementaire sur le projet de Grande Bibliothèque du Québec
Un débat qui a permis de dégager un consensus à l'égard du concept
Québec, le 19 novembre 1997. - Au terme des consultations qui se terminaient aujourd'hui sur le projet de Grande Bibliothèque, la ministre de la Culture et des Communications, madame Louise Beaudoin, s'est dite heureuse de constater que la presque totalité des intervenants qui se sont présentés à l'Assemblée nationale ont exprimé clairement leur adhésion au concept proposé.
« Comme plusieurs intervenants l'ont eux-mêmes souligné, nous avons acquis la maturité culturelle pour un tel projet, a-t-elle déclaré. Dans une perspective de partage des ressources, la Grande Bibliothèque jouera un rôle crucial pour les bibliothèques publiques par ses fonctions de recherche et son expertise, en plus de son mandat en matière de diffusion. Sa mission sera nationale. On l'a dit, la Grande Bibliothèque sera un « navire amiral », une tête de pont, une tête de réseau. »
Pour madame Beaudoin, au-delà des problèmes concrets de diffusion des collections de la Bibliothèque nationale et de la Bibliothèque centrale de Montréal qu'elle règle, la Grande Bibliothèque fournira à l'ensemble du Québec un levier additionnel pour accéder au savoir.
Par ailleurs, la Ministre a souligné que la Commission parlementaire avait permis de clarifier des dimensions du projet auxquels les intervenants ont accordé une grande importance:
-Le respect de l'identité de deux grandes institutions sera garanti
La Bibliothèque nationale conserve tous ses mandats et ses activités, à l'exception de la communication au public de son patrimoine. La Ville de Montréal conservera pour sa part la responsabilité exclusive de son réseau tout en confiant à la Grande Bibliothèque des collections qui feront enfin l'objet d'une véritable mise en valeur.
-La construction d'un bâtiment unique permettra des économies
Loin de donner lieu à des dépenses extravagantes, la construction de la Grande Bibliothèque permettra certaines économies par rapport à la construction des équipements qui seraient nécessaires aux deux institutions. Estimé à 75 M $, le coût du bâtiment se compare avantageusement à celui d'édifices similaires construits partout dans le monde au cours des cinq dernières années.
-Grande Bibliothèque ne signifie pas équipement titanesque
La Grande Bibliothèque réunira les collections des deux institutions : c'est pour cela qu'on la qualifie d'emblée de Grande. L'utilisation des nouvelles technologies et l'absence de services de préparation des documents rendront même possible une rationalisation considérable des espaces.
-Il n'y aura pas de double taxation pour les Montréalais
Pour les Montréalais, l'effort financier nécessaire au fonctionnement de la nouvelle institution sera égal ou inférieur à ce qu'ils paient déjà pour la Bibliothèque centrale. En plus d'y gagner sur le plan financier, ils bénéficieront d'un équipement plus moderne et d'une collection plus complète que jamais. En conséquence, la construction de la Grande Bibliothèque n'affectera pas à la baisse les budgets des bibliothèques de quartier. La population montréalaise sera d'ailleurs consultée par la Ville sur les termes du protocole, entre le gouvernement et Montréal, qui déterminera le rôle et les responsabilités de chacun des partenaires.
-Le financement de la Grande Bibliothèque ne nuira pas au financement du réseau des bibliothèques publiques du Québec
La Ministre, au nom du gouvernement, s'est engagée formellement à ce que le financement de la Grande Bibliothèque ne se fasse pas au détriment de celui du réseau des bibliothèques publiques. L'effort financier de son ministère pour l'acquisition de livres, qui a été porté à 15 M $ le printemps dernier, sera maintenu au cours des prochaines années.
-Alliance entre le livre et les nouvelles technologies
Pour permettre d'intégrer toutes les facettes des nouvelles technologies de l'information au concept proposé, la ministre a annoncé la création d'un comité qui évaluera avec plus de précision la place des nouvelles technologies dans le projet de Grande Bibliothèque.
-La politique de la lecture et la Grande Bibliothèque sont complémentaires
Le projet de politique de la lecture est presque achevé et sera soumis à la consultation dès cet hiver. Il ne fait aucun doute pour la Ministre que l'action globale en faveur de la lecture ne sera que mieux intégrée à la Grande Bibliothèque lorsque celle-ci ouvrira ses portes en 2001. « Il était essentiel de résoudre dans un premier temps deux problèmes importants, ceux de la Bibliothèque nationale et de la Bibliothèque centrale de Montréal, politique de la lecture ou pas », a -t-elle rappelé.
Source :
Martin Roy
Attaché de presse
Cabinet de la ministre
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Date de mise à jour : 06 décembre 2012