Les Géantes de la rue Saint-Jacques, une reconnaissance nationale
Montréal, le 15 juillet 1999 - La ministre de la Culture et des Communications, madame Agnès Maltais, est heureuse d'annoncer que les quatre sculptures de l'artiste américain Henry Augustus Lukeman, créées en 1907-1908 et surnommées « les Géantes de la rue Saint-Jacques », jouissent maintenant du statut de bien culturel reconnu, en vertu de la Loi sur les biens culturels du Québec.
On se rappellera que les sculptures faisaient partie intégrante de la façade de l'ancien siège social de la Banque Royale, rue Saint-Jacques, et qu'elles en ont été retirées en 1991 lors de travaux de rénovation. De ce fait, elles échappaient à la protection dont elles auraient normalement bénéficié lors de l'agrandissement de l'arrondissement historique en 1995. C'est la raison pour laquelle, au moment de leur mise en vente aux enchères en 1996, le ministère de la Culture et des Communications émettait un avis d'intention de classement pour éviter que les sculptures ne soient acquises par des intérêts étrangers et déménagées à l'extérieur du Québec.
Comme elles constituent un excellent exemple de sculptures intégrées à l'architecture, la Ministre reconnaît aujourd'hui les quatre statues de Lukeman à titre d'oeuvres d'art inscrites au Répertoire des biens culturels du Québec. Représentatives d'une époque, elles symbolisaient par leur présence la prospérité et la contribution du secteur bancaire à la construction du pays et au développement des arts.
D'une facture exceptionnelle, les quatre statues allégoriques - représentant l'industrie, le transport, l'agriculture et les pêcheries - étaient liées à la construction de l'immeuble et en complétaient les formes architecturales. Théoriquement elles auraient dû être réintégrées à la façade de l'ancienne Banque Royale mais les experts du Centre de conservation du Québec ont jugé qu'il était essentiel de les protéger des intempéries. Dès lors, il devenait impératif de leur trouver un lieu d'accueil qui soit cohérent avec leur lieu d'origine et accessible au public.
Le Centre d'archives de Montréal, qui ouvrira ses portes au début de l'an 2000 dans l'ancienne école des Hautes Études commerciales, offrait toutes les conditions de conservation et de mise en valeur requises. Sa proximité géographique de l'édifice de la rue Saint-Jacques et leur parenté architecturale - les deux édifices étant de style Beaux-Arts - ont été des facteurs déterminants. Sans compter une certaine parenté de vocation sur le plan historique puisque les deux édifices abritaient des fonctions reliées au commerce.
La ministre Maltais a tenu à remercier Power Corporation pour son don des statues aux Archives nationales du Québec. « J'apprécie grandement votre sensibilité à l'égard des traces de l'histoire et votre volonté de les faire connaître à la population », a-t-elle précisé dans une lettre adressée au président de l'entreprise.
Source :
Colette Proulx
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Date de mise à jour : 06 décembre 2012