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L’ÉGLISE DE SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE RETROUVE SON CHANDELIER PASCAL

Sainte-Anne-de-la-Pérade, le 16 avril 2003 – Le Centre de conservation du Québec (CCQ), expert québécois en matière de patrimoine mobilier, est heureux d’annoncer que l’église de Sainte-Anne-de-la-Pérade retrouve aujourd’hui son chandelier pascal qui était en restauration depuis près d’un an.

Créé en 1743 pour la première église de Sainte-Anne-de-la-Pérade, ce chandelier pascal est l’œuvre de Pierre-Noël Levasseur, l’un des plus grands sculpteurs québécois du XVIII^e siècle, à qui l’on doit aussi le décor intérieur de la chapelle des Ursulines de Québec, considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de l’art de la Nouvelle-France. Ce chandelier en bois, doré par les Ursulines de Québec, fait partie d’un ensemble comprenant un tabernacle et un autel en tombeau, placé vers 1867 à la sacristie de la troisième et actuelle église de la paroisse où il sert toujours au culte.

Pour retrouver les dorures et les couleurs originales, les restaurateurs ont dû effectuer un long et délicat travail de dégagement chimique, à l’aide de solvants, et mécanique, avec des scalpels, selon des techniques reconnues et pratiquées dans les ateliers du CCQ depuis de nombreuses années. Les parties fragiles de la surface peinte et dorée ont été consolidées et des masticages, des retouches de couleur et le renforcement des pieds ont complété la restauration de cette œuvre majeure.

Considéré à juste titre comme une œuvre de très grande qualité esthétique et technique, ce chandelier est l’un des plus anciens connus au Québec.

Rappelons que la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pérade est située à une quarantaine de kilomètres en aval de Trois-Rivières, sur la rive nord du Saint-Laurent. L’église actuelle, de style néogothique, a été construite entre 1855 et 1869.

Source :

Colombe Harvey
Restauratrice
Centre de conservation du Québec
Tél. : 418 643-7001 poste 235