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Québec, le 25 novembre 2017. - Une nouvelle étude publiée par l'Office québécois de la langue française (OQLF) révèle que l'usage du français au travail a légèrement progressé depuis l'enquête portant sur cette question menée en 2010. Les chiffres montrent que 67,3 % des Québécois et Québécoises travaillent généralement ou exclusivement en français, alors que cette proportion se situait à 65,5 % en 2010.
Pour sa part, l'usage principal du français au travail a augmenté chez les anglophones et les allophones. Entre 1997 et 2016, la proportion d'anglophones utilisant principalement le français dans le contexte de leur travail est passée de 35,4 % à 43,7 %; alors que chez les allophones, cette proportion est passée de 57,7 % à 72 %.
Une légère hausse de l'utilisation du français au travail a été enregistrée entre 2010 et 2016 selon plusieurs indicateurs. En 2016, sur l'île de Montréal, ce sont plus de trois personnes sur quatre, soit 76 %, qui utilisent principalement le français au travail. Cette proportion s'élève à 93,4 % pour les travailleurs de la couronne de Montréal, et à 95,9 % dans les autres régions du Québec.
Plusieurs phénomènes auraient pourtant pu concourir à faire diminuer la proportion du temps de travail effectué en français au cours des deux dernières décennies. L'univers du travail s'est en effet considérablement modifié durant cette période. La part du commerce international dans l'économie québécoise s'est accrue et les accords commerciaux internationaux se sont multipliés. La mondialisation des communications et la diffusion massive des nouvelles technologies de l'information, l'augmentation de l'immigration, la proportion croissante des allophones, sont aussi des facteurs susceptibles d'influencer le portrait linguistique d'une société qui est, plus que jamais, ouverte sur le monde.
Dans ce contexte, les améliorations révélées dans l'étude de l'OQLF portent à croire que la politique linguistique du gouvernement du Québec y a contribué. En vertu de cette politique, le gouvernement a en effet adopté plusieurs mesures pour que le français soit la langue normale et habituelle du travail au Québec, comme le préconise la Charte de la langue française. Depuis 2008, le gouvernement du Québec déploie d'ailleurs une stratégie de promotion et de valorisation de la langue française en partenariat avec le monde des affaires et les milieux syndical, communautaire et culturel. Cette stratégie se concentre principalement sur le renforcement du français comme langue du travail et des services, plus particulièrement auprès des immigrants et des néo-Québécois qui n'ont pas le français comme langue d'usage et qui travaillent, notamment, dans les entreprises de moins de 50 employés.
« Notre gouvernement est heureux de constater que la politique linguistique du Québec a contribué à faire progresser la place du français dans le monde du travail. Bien entendu, nous devons demeurer vigilants et continuer d'affirmer clairement le caractère français de la société québécoise, tout en respectant nos communautés anglophones, allophones et autochtones. En plus d'appliquer résolument la Charte de la langue française, nous continuons donc à déployer, au quotidien et sur l'ensemble du territoire, des actions concrètes qui concourent à la francisation des entreprises, ainsi qu'à la promotion et à la valorisation de notre langue commune au sein de celles-ci et dans l'ensemble de l'espace public. Je me réjouis des progressions mises en lumière aujourd'hui. Nous allons poursuivre dans cette voie en vue d'accroître et renforcer la vitalité du français au Québec. »
Marie Montpetit, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française
En décembre 2016, dans la continuité de la stratégie précédente, le gouvernement a lancé la Stratégie partenariale de promotion et de valorisation de la langue française 2016-2021. Intitulée Le français, notre affaire!, elle vise à promouvoir le français comme élément de fierté auprès des Québécois de toutes origines, afin d'en accroître la vitalité. En assortissant cette stratégie de 3 M$ supplémentaires en 2016-2017, le gouvernement a ainsi porté le budget des organismes linguistiques à 29,3 M$, un seuil inégalé en dix ans. Cette enveloppe budgétaire est renouvelée pour l'année 2017-2018.
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Date de mise à jour : 06 décembre 2012