Communiqués - Chaudière-Appalaches

Ensemble, dénonçons les agressions sexuelles

Lancement de la quatrième phase de la campagne gouvernementale de sensibilisation aux agressions sexuelles

Lancement de la campagne 2011 de sensibilisation aux agressions sexuelles.

Mme Christine St-Pierre, Me Anne-Andrée Charrette, procureure-chef adjointe, Mme Kathleen Dufour, directrice générale, Réseau des CAVACS, Mme Anne-Sophie Julien, animatrice et porte-parole de la campagne médias sociaux auprès des jeunes.

Photo: Paul Ducharme

 

Montréal, le 25 mars 2011 – La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, a dévoilé aujourd’hui, en conférence de presse, la quatrième phase de la campagne gouvernementale de sensibilisation aux agressions sexuelles. Cette campagne nationale est l’une des 100 mesures du Plan d’action gouvernemental 2008-2013 en matière d’agression sexuelle, porté par dix ministères et organismes.

La première phase de cette campagne gouvernementale, diffusée en 2008, visait à définir les agressions sexuelles et qui en sont les principales victimes. La deuxième, diffusée l’année suivante, véhiculait le lien entre la victime et l’agresseur et le lieu où les agressions sont commises. En 2010, la troisième phase mettait l’accent sur la gravité des conséquences pour les victimes et les dirigeait vers les ressources d’aide disponibles dans l’ensemble des régions du Québec dont la ligne sans frais 1 888 933-9007.

Diffusée entre le 25 mars et le 24 avril 2011, la quatrième phase vise à susciter l’action par la dénonciation à la police. « Parler d’agressions sexuelles, ce n’est jamais facile, ce n’est surtout pas agréable, ni confortable. Ainsi, par ces messages, nous voulons canaliser l’émotion suscitée pour mener à la dénonciation. La clé est de renverser la tendance, encore observée, à taire ces crimes graves. En somme, nous voulons sensibiliser la population à l’importance de dénoncer les agressions sexuelles afin de les faire cesser. Ces crimes odieux ont de graves conséquences sur les victimes en majeure partie âgées de moins de 18 ans. Pourtant, ces actes criminels sont les moins rapportés à la police, avec un taux de dénonciation de seulement 10 % », a soutenu la ministre St-Pierre.

Rappelons qu’en 2009, 5 293 infractions sexuelles ont été enregistrées par les corps de police au Québec. Comme par les années antérieures, les victimes étaient surtout des filles de moins de 18 ans (52 %); suivaient les femmes adultes (31 %), les garçons de moins de 18 ans (14 %) et les hommes (3 %).

Dotée d’un budget de 800 000 $, la quatrième phase mise sur des moyens publicitaires qui ont démontré leur efficacité tels les messages télévisés et radiophoniques, l’affichage électronique, l’affichage dans les lieux publics et le placement publicitaire sur le Web.

De plus, cette année les médias sociaux, particulièrement appréciés des jeunes, seront mis à contribution afin de créer un mouvement de mobilisation publique pour dénoncer les agressions sexuelles. Ainsi, une campagne virale sur Facebook et YouTube est également lancée. Tout comme les porte-parole, Yan England et Anne-Sophie Julien, animateurs à VRAK-TV, les internautes pourront afficher leur soutien envers leurs proches et dire Non aux agressions sexuelles. Ils sont invités à modifier leur profil de page Facebook et ainsi à exprimer haut et fort leur soutien aux victimes d’agressions sexuelles. Pour en savoir plus, il suffit de se rendre sur le site www.AgressionsSexuelles.gouv.qc.ca.

« Nous sommes huit millions de Québécoises et de Québécois, ensemble nous pouvons faire en sorte que cessent ces actes aux conséquences qui marquent des vies. J’invite la population et particulièrement les jeunes à se joindre au mouvement de mobilisation publique et à afficher sur leur page Facebook leur Non aux agressions sexuelles », a conclu Mme St-Pierre.

Les personnes qui veulent dénoncer leur agresseur et porter plainte peuvent le faire en téléphonant à la police. Celles qui désirent obtenir plus d’information sur les ressources d’aide sont invitées à composer le numéro de la ligne sans frais, le 1 888 933-9007, et à consulter le site Web : www.AgressionsSexuelles.gouv.qc.ca.

Annexe : Statistiques 2009 sur les agressions sexuelles – Faits saillants

– 30 –

ANNEXE AU COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Statistiques 2009 sur les agressions sexuelles [1]

Faits saillants

  • En 2009, 5 293 infractions sexuelles (agressions sexuelles et autres infractions d’ordre sexuel [2]) ont été enregistrées par les corps de police du Québec, comparativement à 5 341 en 2008.
  • Ces infractions représentaient un peu plus de 6 % de toutes les infractions contre la personne consignées dans l’année 2009 (83 160) [3].
  • La majorité des victimes, jeunes (86 %) ou adultes (71 %), connaissait l’auteur présumé de l’infraction et, pour ces deux groupes, l’infraction sexuelle avait eu lieu principalement dans une résidence privée (respectivement 76 % et 61 %).
  • Comme dans les dernières années, les victimes des infractions sexuelles enregistrées en 2009 étaient surtout des filles de moins de 18 ans (52 %). Suivaient les femmes adultes (31 %), les garçons de moins de 18 ans (14 %) et les hommes (3 %).
  • Parmi les infractions sexuelles enregistrées en 2009, plus d’une sur cinq (22 %) l’a été au moins un an après avoir été perpétrée. Cette proportion était plus élevée pour les infractions envers les jeunes (27 %) que pour celles envers les adultes (11 %).
  • La presque totalité (97 %) des auteurs présumés des infractions sexuelles enregistrées en 2009 qui a été identifiée lors de l’enquête policière était de sexe masculin et la majorité d’entre eux était des adultes.


[1] Ministère de la Sécurité publique, Données du Programme DUC 2.

[2] Les autres infractions d’ordre sexuel regroupent les infractions suivantes : les contacts sexuels, l’incitation à des contacts sexuels, l’exploitation sexuelle, l’inceste, les relations sexuelles anales non consentantes ou entre personnes de moins de 18 ans, la bestialité et, depuis 2008, la corruption d’enfant, le leurre d’un enfant au moyen d’un ordinateur et le voyeurisme.

[3] Les infractions contre la personne comprennent plusieurs types d’infractions au Code criminel telles que les homicides, les tentatives de meurtre, les voies de fait, les agressions sexuelles et les autres infractions d’ordre sexuel, les enlèvements et les séquestrations, le harcèlement criminel, les menaces, les appels téléphoniques indécents ou harassants et l’intimidation.

Haut de page