LA MINISTRE LOUISE BEAUDOIN FAIT ADOPTER À L'UNANIMITÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUÉBEC UNE MOTION EN FAVEUR DU MAINTIEN DES QUOTAS DE CHANSON FRANCOPHONE À 65 %
Québec, le 3 décembre 1997 - La ministre de la Culture et des Communications, madame Louise Beaudoin, a aujourd'hui fait adopter à l'unanimité par l'Assemblée nationale une motion sans préavis, dont le texte se lit comme suit:
«Que l'Assemblée nationale souligne l'importance de maintenir les quotas de chanson francophone à 65 % pour les stations de radio de langue française, à l'heure où le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRM) tient des audiences sur la question.»
Au moment du débat, la ministre a expliqué que cette motion faisait suite à un texte publié dans LA PRESSE, le 23 octobre dernier, et au mémoire qu'a présenté le ministère de la Culture et des Communications au CRTC, le 3 novembre.
La prise de position sans équivoque de la ministre s'inscrit plus globalement à travers son action en faveur de la chanson francophone. Le gouvernement du Québec soutient en effet cette forme d'expression par le biais, notamment, de la Politique de diffusion des arts de la scène, des programmes de la Société des entreprises culturelles du Québec (SODEC), des programmes d'aide financière pour la production de musique vocale francophone.
Le 8 décembre, a rappelé la ministre, un groupe de travail sur la chanson québécoise se réunira pour la première fois, avec des représentants de l'ADISQ, de l'UDA, de RIDEAU, de la SPACQ et de la Guilde des musiciens. «Le Québec, contrairement au Canada anglais, dispose encore d'une structure industrielle distincte (en musique), a mentionné la ministre. Mais la pression est forte, et nous devons relancer ce secteur.»
Dans le débat qui a précédé l'adoption de la motion, madame Beaudoin a situé historiquement la volonté des Québécois et des Québécoises de préserver et de promouvoir leur identité, leur culture et leur langue. «Parmi les nombreuses façons que nous avons, nous, d'exprimer notre manière d'être - et c'est cela l'essence d'une culture -, il y en a une qui est particulièrement forte, originale, remarquable et remarquée partout dans le monde. C'est la chanson, bien sûr. La chanson joue un rôle déterminant dans l'affirmation de notre identité», a-t-elle ajouté.
Le débat sur les quotas refait à nouveau surface depuis que l'Association canadienne des radiodiffuseurs a proposé d'abaisser de 65 % à 55 % la proportion de chansons de langue française dans les régions de Montréal et de Hull-Ottawa, là même où elle est le plus vulnérable, a tenu à dire la ministre.
En plus des enjeux culturels, la demande de l'Association met en cause des enjeux de nature économique. «En effet, l'industrie de la radio est indissociablement reliée à l'industrie du disque, et vice versa, a dit la ministre. Elles sont complémentaires et elles interagissent dans le développement de la chanson québécoise, en ce sens que l'une et l'autre stimulent la création et font la promotion d'artistes auxquels les Québécoises et les Québécois s'identifient.»
Louise Beaudoin a rappelé que les quotas constituent un véritable «barrage», et qu'au nom de la liberté de commerce, l'État doit intervenir pour garantir le libre jeu de l'offre et de la demande qui, autrement, se verrait balayé par la présence d'entreprises titanesques qui menacent la diversité culturelle.
Source:
Martin Roy
Attaché de presse
Cabinet de la ministre
Tél.: 418 643-2110
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Date de mise à jour : 23 avril 2009