« La disparition d'Émile Ollivier laisse la littérature québécoise orpheline de l'un de ses plus brillants auteurs » – La ministre Diane Lemieux
Québec, le 11 novembre 2002 – En apprenant le décès de l'écrivain québécois d'origine haïtienne Émile Ollivier, la ministre d'État à la Culture et aux Communications, Mme Diane Lemieux, s'est dite profondément peinée. Romancier et essayiste, M. Ollivier a aussi œuvré dans le monde de l'éducation, notamment à titre de professeur d'andragogie, la science de l'éducation aux adultes, à l'Université de Montréal.
« Je sais que les représentants et représentantes du monde littéraire francophone, ses anciens collègues de la communauté universitaire québécoise et les membres de sa très chère communauté haïtienne ont ressenti une immense tristesse devant le départ de ce grand intellectuel et fervent humaniste et je tiens à m'associer à leur peine. Émile Ollivier a choisi le Québec comme terre d'accueil en pleine Révolution tranquille. Il n'a cessé depuis d'offrir à ses compatriotes d'adoption les fruits de son immense talent et de sa grande connaissance du domaine de l'éducation des adultes », a déclaré Mme Lemieux.
Né en 1940 à Port-au-Prince, en Haïti, Émile Ollivier s'est installé au Québec en 1966. Parallèlement à sa carrière littéraire, il a acquis une grande notoriété comme pédagogue et comme sociologue, s'attardant, entre autres, aux phénomènes migratoires et à l'éducation interculturelle. Son écriture est traversée par l'imaginaire haïtien et par les thèmes de l'exil, de l'identité, de la langue, et de la littérature des minorités.
M. Ollivier a publié de nombreux ouvrages dont cinq romans et deux recueils de nouvelles. Son œuvre littéraire a été récompensée par le prix Jacques-Roumain en 1985, décerné par la revue Étincelle à un écrivain de la diaspora haïtienne, pour Mère-Solitude; par le Grand Prix de la prose du Journal de Montréal, en 1987, pour La Discorde aux cent voix; par le Grand Prix du livre de Montréal, en 1991, pour son roman Passages; et par le Prix Carbet en 1996, pour Les urnes scellées. En 2000, la France lui remettait l'insigne de chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres.
Au nom du gouvernement du Québec, la ministre Lemieux a tenu à exprimer sa très vive sympathie à la famille de M. Émile Ollivier.
Source :
Marjolaine Perreault
Attachée de presse
Cabinet de la ministre d'État à la Culture et aux Communications
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Date de mise à jour : 23 avril 2009