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25e anniversaire du décès du premier ministre des Affaires culturelles du Québec


L’homme qui souhaitait « ouvrir une ère à l’intérieur de laquelle fleurirait
notre culture puisée aux sources diverses de nos origines et de nos efforts »

Le 5 février 2010 marque le 25anniversaire du décès de Georges-Émile Lapalme qui, à la création du ministère des Affaires culturelles, en 1961, en fut le tout premier titulaire. L’homme était convaincu qu’il fallait créer au Québec un climat de culture, promouvoir la fierté de parler français et s’investir auprès des autres communautés francophones à travers le monde.
 
La langue de chez-nous

Il y aurait beaucoup à dire de l’immense apport de Georges-Émile Lapalme à la société québécoise moderne. Cet avocat né à Montréal en 1907 fut député fédéral avant de faire partie de l’« équipe du tonnerre » de Jean Lesage en 1961.
 
Son premier geste comme ministre responsable de la culture est de créer le département du Canada français d’outre-frontières, qu’il charge de dynamiser la francophonie canadienne. « Pour illuminer davantage les alentours de ce phare, n’était-il pas impératif de raviver les couleurs du signe de rassemblement : la langue ? », demande-t-il. Il institue alors l’Office de la langue française, devenu depuis l’Office québécois de la langue française. Rien de semblable ne s’était encore fait ailleurs.

Au sujet de la création du ministère des Affaires culturelles, le premier en Amérique et l’un des premiers au monde, il écrira dans ses mémoires : « Le moment est venu de concevoir l’État provincial comme un phénomène culturel ».

De l’influence française au rayonnement international

Sa rencontre, en 1960, avec l’écrivain, philosophe et homme politique français, André Malraux l’a grandement inspiré et a même donné naissance à la coopération franco-québécoise. C’est d’ailleurs durant le mandat de Georges-Émile Lapalme qu’a été inaugurée la Délégation générale du Québec à Paris. Cet héritage, toujours vivant, se traduit aujourd’hui par les nombreuses ententes de coopération avec l’étranger et des initiatives qui permettent l’exportation et la diffusion des œuvres, les tournées d’artistes et de troupes issus des divers arts de la scène, ainsi que la présence du Québec à des foires du livre, des festivals de cinéma et une panoplie d’autres manifestations culturelles internationales.

Un legs durable

Parmi les distinctions qu’il a reçues, M. Lapalme est devenu membre de l'Académie septentrionale de France en 1962 et a été décoré de la médaille de l'Ordre des francophones d'Amérique en 1982. En 1997, le gouvernement du Québec instituait un Prix du Québec pour souligner une contribution exceptionnelle à la qualité et au rayonnement de la langue française parlée ou écrite au Québec. Tout naturellement, ce prix fut baptisé le « prix Georges-Émile-Lapalme ».

C’est aussi sous sa gouverne qu’est né le projet de restauration de Place-Royale, l’adoption de la Loi pour la protection et la mise en valeur des monuments historiques du Québec, la création du Musée d’art contemporain et le développement du réseau des conservatoires de musique.

Il a publié ses mémoires en trois volumes : Le bruit des choses réveillées (1969), Le vent de l'oubli (1970) et Le paradis du pouvoir (1973).

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