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Patrimoine religieux

La ministre Line Beauchamp dévoile les grandes lignes de son plan d’action

Québec, le 19 juin 2006 – La ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la région de Montréal, Mme Line Beauchamp, a rendu publiques aujourd’hui les principales suites qu’elle entend donner au rapport de la Commission de la culture intitulé Croire au patrimoine religieux du Québec.

« Tant par ses diagnostics que par les solutions qu’il propose, ce rapport constitue un outil extrêmement intéressant et une excellente source d’inspiration qui orientera notre action au cours des prochains mois et des prochaines années. L’état de situation qui y est dressé reflète très bien les préoccupations exprimées par les différents intervenants. Nous devons maintenant trouver les mécanismes adéquats afin d’assurer la conservation et la mise en valeur du patrimoine religieux », a déclaré la ministre Line Beauchamp.

La ministre applaudit à l’organisation du chantier selon les axes de la connaissance, de la protection, de la transmission et de la gestion. Il y a là une séquence logique d’actions à mener qui sont tout à fait conformes à la gestion du patrimoine comme domaine culturel. Chacun de ces axes interpelle de façon précise des acteurs, des mécanismes, des partenariats et des ressources. Un plan de travail et une organisation efficace des ressources peuvent être mis en œuvre sur la base de cette vision du chantier.

Une approche volontaire plutôt qu’un moratoire

Par ailleurs, la ministre partage les préoccupations des parlementaires à l’égard du temps requis pour élaborer et mettre en œuvre des mesures appropriées et du risque de voir des lieux de culte abandonnés ou transformés sans que la société civile en soit informée. Elle considère toutefois que la mise en place d’un moratoire imposé par loi n’est pas nécessaire et constitue un processus lourd et intrusif qui va à l’encontre du droit de propriété. Elle préconise plutôt la voie d’un moratoire volontaire fondé sur la concertation et le partenariat pour donner le temps aux multiples intervenants de planifier les changements et de trouver les solutions les plus viables.

Ainsi, Mme Beauchamp invite dès aujourd’hui les autorités religieuses ainsi que les municipalités à convenir avec elle et à l’appuyer dans l’établissement d’un mécanisme d’échanges et de concertation qui permettra de planifier les aliénations et les modifications prévisibles dans un délai de 24 mois, de consulter la population et de mettre en œuvre des solutions applicables et viables. Pour ce faire, elle entend notamment mettre son ministère au service de ce processus, poursuivre son soutien à la Fondation québécoise du patrimoine religieux pour qu’elle mette à contribution son rôle de concertation des différentes autorités religieuses et utiliser de façon optimale les leviers à sa disposition, soit la Loi sur les biens culturels et le nouveau Fonds du patrimoine culturel québécois.

Quatre grands axes d’intervention

Quant aux recommandations visant l’un ou l’autre des quatre axes du rapport, la ministre de la Culture et des Communications considère qu’elles ont pour la plupart un taux de faisabilité élevé parce que plusieurs d’entre elles, parmi les plus structurantes, sont déjà amorcées ou en voie d’élaboration avec des partenaires sérieux.

Ainsi, au chapitre de la connaissance, l’inventaire des inventaires, réalisé de façon globale en 2002-2003 par la firme Patri-Arch, pourrait très facilement être mis à jour, de même que l’inventaire du patrimoine religieux immobilier qui comprend déjà tous les bâtiments construits avant 1975. Par ailleurs, la ministre considère comme prioritaire la réalisation d’un inventaire du patrimoine immatériel. Des discussions sont d’ailleurs déjà en cours avec la Chaire de recherche du Canada en ethnologie de l’Université Laval pour que celui-ci soit amorcé le plus tôt possible, sur des bases scientifiques reconnues et conçu dans une perspective de large diffusion.

En matière de protection, le Fonds du patrimoine culturel québécois, qui sera mis en place au cours de l’été, constitue un levier de première force pour soutenir la protection des éléments significatifs du patrimoine religieux. De façon complémentaire au programme de Soutien à la restauration du patrimoine religieux administré par la Fondation, ce nouveau fonds permettra de soutenir des interventions de rénovation, de recyclage, de restauration et de mise en valeur qui n’étaient pas admissibles auparavant. De plus, la Loi sur les biens culturels constitue encore un levier juridique important pour la protection des biens, que ce soit par la ministre ou par les municipalités. Celles-ci, grâce au nouveau Fonds du patrimoine culturel, seront davantage incitées à utiliser ce mécanisme de protection.

En ce qui a trait à sa transmission, le patrimoine religieux fait l’objet depuis plusieurs années de publications, de circuits de visite, de conférences et d’animation un peu partout au Québec, projets souvent soutenus par le ministère de la Culture et des Communications notamment dans le cadre de ses ententes avec les municipalités. La ministre de la Culture et des Communications entend encourager et signaler la priorité qu’elle accorde à ce type de projets.

Finalement, en termes de gestion, Mme Beauchamp entend mobiliser son ministère pour l’élaboration et la collaboration à la mise en œuvre des différentes recommandations du rapport. De plus, les travaux de révision de la Loi sur les biens culturels viendront préciser les rôles et les responsabilités des différents intervenants, qu’ils proviennent des traditions et communautés religieuses, de la société civile, des municipalités ou du gouvernement. Le processus d’aliénation et la notion de charge patrimoniale pourront également être analysés et faire l’objet de propositions.

Source :

Colette Proulx
Conseillère en communication
Ministère de la Culture et des
Communications
Tél. : 514 873-2979

Information :

Véronik Aubry
Attachée de presse
Cabinet de la ministre de la Culture
et des Communications
Tél. : 418 380-2310

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