ANDRÉ GAULIN REÇOIT LE PRIX GEORGES-ÉMILE-LAPALME
Québec, le 18 novembre 2003 – Le prix Georges-Émile-Lapalme, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine de la qualité et du rayonnement de la langue française, est décerné cette année à André Gaulin, professeur à la Faculté des lettres de l’Université Laval de 1970 à 1992 et député de Taschereau à l’Assemblée nationale du Québec de 1994 à 1998.
Le syndrome de l’échec qui marque l’univers romanesque des écrivains québécois au cours des années 1940 à 1960 pousse André Gaulin au militantisme puis à la politique active. La présidence du syndicat des professeurs de l’École normale Laval où il enseigne à la fin des années 1960 puis de l’Association québécoise des professeurs de français (1970), la fondation la même année, avec des collègues, de la revue Québec français, la naissance en 1971 du Mouvement Québec français dont il est coprésident-fondateur et le siège qu’il occupe pendant quatre ans à l’Assemblée nationale sont autant de tribunes à partir desquelles André Gaulin mène son inlassable combat pour la reconnaissance, ici et dans le monde, de la langue, de la littérature et de la chanson québécoises. Soucieux de la qualité de la langue, il s’emploiera comme député à épurer le discours des législateurs des nombreux anglicismes qui se sont imposés avec le temps. De plus, il profite de ses interventions en Chambre et de toutes les tribunes qui lui sont offertes pour parler de Gaston Miron et de son œuvre, de Félix Leclerc, pour rendre hommage à nos artistes, écrivains et chansonniers, pour les faire valoir.
André Gaulin a d’abord choisi l’enseignement universitaire et la recherche. Les étudiants se pressent aux cours de ce professeur qui fait aussi de la politique. Avec des collègues, il consacre beaucoup de temps à l’édition de l’imposant Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec. Responsable de la poésie pour quatre des sept tomes de l’œuvre, il y écrit des articles inspirés sur L’Homme rapaillé de Gaston Miron, sur Mémoire et suite fraternelle de Jacques Brault, sur L’Afficheur hurle de Paul Chamberland, sur Les Insolences du frère Untel de Jean-Paul Desbiens, sur Balises de Gilles Vigneault et sur Cent chansons de Félix Leclerc. S’intéressant à « La chanson comme discours », il a été l’un des premiers, sinon le premier, à intégrer l’enseignement et la recherche sur la chanson francophone et québécoise au cursus universitaire. Il publie en 1994 chez Nuit blanche éditeur, avec la collaboration de Roger Chamberland, La Chanson québécoise de la Bolduc à aujourd’hui (anthologie) et, en 1996, chez Nota bene, Tout Félix en chansons avec comme coresponsables Roger Chamberland et Aurélien Boivin.
André Gaulin aura contribué à faire rayonner le français, la littérature et la chanson d’ici dans des pays d’au moins trois continents. Il entretiendra des relations privilégiées avec la France, la communauté française de Belgique et l’Allemagne où, en 1981, l’Université de Freiburg-im-Breisgau lui décernera la médaille Albert-Ludwigs. André Gaulin a été fait chevalier de l’Ordre des Palmes académiques en 1984 puis officier en 1996. Il a été fait membre de l’Ordre des francophones d’Amérique en 1999.
Source et renseignements :
Maryse Riel
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Date de mise à jour : 16 mars 2015