Québec, le 4 mai 2021. – En ce jour du 50e anniversaire d’une des pires catastrophes naturelles du Québec, la ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy, annonce qu’elle désigne, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, le glissement de terrain survenu à Saint-Jean-Vianney au Saguenay, en tant qu’événement historique.
Le village de Saint-Jean-Vianney est frappé par un glissement de terrain le 4 mai 1971. Le désastre s’étend sur environ 32 hectares, emporte une quarantaine de maisons et cause le décès de 31 personnes. Les images du drame font le tour du monde dès le lendemain de l’événement. Le 27 mai de la même année, la fermeture définitive du village est annoncée. Dans les mois qui suivent, les maisons subsistantes sont relocalisées.
Le glissement de terrain marque un tournant dans l’histoire du Québec en matière d’expertise scientifique, de sécurité civile et publique ainsi que de solidarité sociale. Après cette tragédie, les chercheurs se consacrent activement à l’étude de ces phénomènes naturels afin de les prévenir au mieux. Pour sa part, le gouvernement du Québec s’investit davantage dans la gestion des sinistres, tant dans la prévention que dans les mesures d’urgence et de soutien aux sinistrés. C’est aussi la première fois que la couverture médiatique d’une catastrophe naturelle au Québec permet une mobilisation citoyenne de grande envergure pour venir en aide aux victimes.
Le glissement de terrain de Saint-Jean-Vianney, par son ampleur et son lourd bilan de victimes, marque profondément les esprits et constitue une tragédie humaine importante du XXe siècle dans l’histoire du Québec. En le désignant comme événement historique, le gouvernement du Québec souhaite inscrire cette tragédie et ses victimes de façon indélébile dans la mémoire collective du Québec.
« L’histoire du Québec est jalonnée de plusieurs événements marquants dont certains ont été tragiques, comme ce fut le cas du glissement de terrain de Saint-Jean-Vianney. Nous avons un devoir de mémoire envers les victimes de cet accident et c’est pourquoi, à titre de ministre de la Culture et des Communications, je désigne cette tragédie comme événement historique et l’inscris au Registre du patrimoine culturel, afin qu’elle ne soit pas oubliée. Le glissement de terrain a coûté la vie à 31 personnes et a profondément marqué les citoyens du Saguenay–Lac-Saint-Jean. C’est également un moment de notre histoire qui met en lumière la résilience et la force de la société québécoise qui s’est mobilisée pour venir en aide aux victimes, et nous devons en être fiers. »
Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications
« La catastrophe de Saint-Jean-Vianney constitue une cicatrice profondément gravée dans les cœurs des citoyens du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Dans notre région, on a tous un parent, un ami, un témoin qui a été associé de près à ce terrible glissement de terrain survenu le 4 mai 1971. Les images de cette tragédie sont encore vives dans la mémoire de plusieurs d’entre nous. L’événement aura néanmoins eu comme effet de dynamiser, au Québec, l’expertise scientifique de sécurité civile et de prévention des catastrophes liées aux phénomènes naturels. La gestion des sinistres de même que les mesures d’urgence et de soutien aux sinistrés que nous avons développées au gouvernement résultent en partie de la tragédie de Saint-Jean-Vianney. Aujourd’hui, notre gouvernement fait en sorte que ce terrible accident géologique reste à jamais dans notre mémoire collective. »
Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation et ministre responsable de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean
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Date de mise à jour : 16 mars 2015