Québec, le 30 octobre 2020. – La ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy, annonce qu’elle a procédé au classement du dispensaire de La Corne, de sa collection de 395 objets et du fonds Gertrude Duchemin en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. Par ce geste, elle souhaite préserver les valeurs patrimoniales qui caractérisent ces biens situés dans la ville de La Corne.
Le dispensaire de La Corne est construit vers 1940 pour l’infirmière Gertrude Duchemin dans le contexte de la colonisation de l’Abitibi-Témiscamingue. Le gouvernement et le clergé prônent alors l’établissement de familles sur des terres agricoles en région éloignée. Pour donner des soins médicaux à ces populations, des dispensaires sont mis en place, comme celui de La Corne. Gertrude Duchemin prodigue des soins dans ce dispensaire jusqu’en 1976, puis y réside jusqu’à la fin de sa vie, en 1990.
Le dispensaire de La Corne est l’exemple le mieux préservé des dispensaires érigés au Québec. Le bâtiment en bois, construit d’après les exigences du Service médical aux colons, s’inspire de l’architecture des maisons de colonisation érigées au cours des années 1930 dans les régions en développement.
La collection d’objets a appartenu et servi à Gertrude Duchemin dans le cadre de sa pratique médicale. Cette collection témoigne de l’évolution des services de santé dans les régions éloignées à partir des années 1930 jusque vers la fin des années 1970, et plus particulièrement en Abitibi-Témiscamingue. Il s’agit de la seule collection connue au Québec qui soit associée à un dispensaire.
Enfin, le fonds d’archives témoigne des activités médicales de l’infirmière Gertrude Duchemin et du fonctionnement du dispensaire de La Corne. Il contient des documents administratifs, dont des rapports, des directives et des inventaires, qui renseignent sur le rôle et les responsabilités des infirmières de colonie, les services offerts à la population ainsi que les conditions liées à la pratique de leur profession.
« Le dispensaire de La Corne est un témoin précieux de l’évolution des services de santé en région. Son importante valeur culturelle et historique repose également sur la contribution remarquable de Gertrude Duchemin, première infirmière à y avoir œuvré. Nous avons un devoir de mémoire envers cette femme et les centaines d’autres infirmières qui ont mis en œuvre les politiques de santé publique lors de la colonisation de l’Abitibi et du Témiscamingue. Considéré comme le dispensaire le mieux préservé au Québec et possédant une collection d’objets unique, ce lieu d’exception constitue un élément éloquent de notre histoire. En procédant aujourd’hui à son classement, de même qu’à celui du fonds Gertrude Duchemin, votre gouvernement agit concrètement en faveur de la protection, de la connaissance, de la valorisation et de la transmission de ce patrimoine présent à la grandeur du Québec, qui est au cœur de nos priorités et dont nous sommes si fiers. »
Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications
« Je suis très heureuse de cette annonce qui concrétise l’importance du dispensaire de La Corne et qui reconnaît le rôle essentiel joué par les infirmières lors de la colonisation de l’Abitibi-Témiscamingue. Ma collègue ministre, Nathalie Roy, a pu d’elle-même constater la qualité de la collection et le soin qu’ont pris les gens de La Corne pour la préservation de cet édifice patrimonial, lors de sa visite des lieux en septembre 2019. Bravo! »
Suzanne Blais, députée d’Abitibi-Ouest
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Date de mise à jour : 16 mars 2015