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La ministre Christine St-Pierre réagit à la publication des études démolinguistiques de l’OQLF

Montréal, le 9 septembre 2011 – Dans le cadre de son mandat de suivi de la situation linguistique, l’Office québécois de la langue française a rendu publiques aujourd’hui cinq études démolinguistiques réalisées à sa demande par des chercheurs et démographes reconnus. Ces études sont résumées dans un document produit par l’Office intitulé : Suivi démolinguistique de la population du Québec. Le tout est disponible dans le site de l’Office.

Réagissant à cette publication, la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française, Mme Christine St-Pierre, a déclaré : « Ces études viennent en quelque sorte approfondir les données du recensement de 2006. Elles en confirment les grandes tendances qui font en sorte que la population québécoise, sous l’effet de la baisse de la fécondité des francophones, du vieillissement conséquent de la population et de l’augmentation du nombre d’immigrants n’ayant pas le français comme langue maternelle, tend à se diversifier sur le plan linguistique. » 

Cela s’est notamment traduit, en 2006, par une diminution de la part représentée par les francophones dans la population du Québec, que ceux-ci soient définis en termes de langue maternelle ou de langue d’usage à la maison. Ce phénomène est d’ailleurs plus perceptible sur l’île de Montréal et, dans une moindre mesure, dans la région métropolitaine de recensement de Montréal. 

La ministre a toutefois tenu à souligner qu’il y a des aspects encourageants, notamment le fait que plus de neuf Québécois sur dix connaissent le français et qu’une tendance favorable aux transferts linguistiques des allophones vers le français se confirme, surtout auprès des cohortes récentes d’immigrants. 

Mme St-Pierre a aussi déclaré qu’il faudra « toujours faire preuve de vigilance étant donné la situation géopolitique du Québec en Amérique du Nord et que rien ne peut être tenu pour acquis en ce qui a trait à la pérennité de la langue française, particulièrement à Montréal ». 

À ce propos, la ministre a rappelé qu’en 2008, dans le sillage de la publication du recensement de 2006, elle a mis en œuvre la Stratégie commune d’intervention pour Montréal 2008-2013, Le français, notre affaire à tous. Cette stratégie propose, en concertation avec divers partenaires socio-économiques gouvernementaux, plusieurs mesures de soutien pour la francisation des entreprises ainsi que pour les personnes ne parlant pas le français. Le second bilan des réalisations de cette stratégie a été rendu public en juin dernier.

Les données sur la langue du recensement de 2011 devraient être publiées par Statistique Canada en octobre 2012 et permettront d’évaluer si la situation linguistique évolue dans le sens des perspectives tracées dans ce bilan de l’OQLF.

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