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Violence conjugale : Bilan de la mise en œuvre du plan d’action gouvernemental 2004-2009

Plus de 90 M$ consacrés à l’aide aux victimes et à la prévention

Québec, le 20 avril 2011 – La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, et le ministre de la Justice et procureur général du Québec, M. Jean-Marc Fournier, coresponsables du plan d’action, sont très fiers du bilan positif et des réalisations gouvernementales en matière de lutte contre la violence conjugale. Preuve tangible de l’importance que le gouvernement accorde à cet enjeu de société, plus de 90 M$ ont été investis sur cinq ans, soit 25 M$ de plus que ce qui avait été initialement prévu. Il s’agit là d’une réponse claire aux besoins exprimés en ce qui a trait à l’aide aux victimes et à leurs proches. Ainsi, le Québec maintient sa position de chef de file en agissant concrètement pour prévenir et contrer la violence conjugale.

Ce plan d’action compte 72 engagements des neuf ministères et organisme, sans compter le budget alloué aux ressources humaines requises pour leur réalisation (policiers, procureurs aux poursuites criminelles et pénales, intervenantes et intervenants des différents réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux, services de détention, de probation et autres).

« La violence conjugale est socialement inacceptable, moralement injustifiable et légalement criminelle. Notre gouvernement a fermement démontré son engagement à la combattre en y consacrant un important soutien financier. Au cœur de nos grandes réalisations, soulignons la consolidation des ressources financières, notamment aux maisons d’hébergement et aux services pour conjoints violents, ainsi que des actions adaptées à la réalité des personnes plus vulnérables », a précisé la ministre St-Pierre.

« Assurer la sécurité et la protection des victimes et de leurs proches est une priorité pour notre gouvernement. D'ailleurs, je tiens à souligner que nos actions en matière de violence conjugale se sont concrétisées grâce aux efforts quotidiens des intervenantes et intervenants de différents milieux, notamment du réseau de la santé et des services sociaux et des centres d'aide aux victimes d'actes criminels, mais aussi grâce au travail des corps policiers et des procureurs affectés à ces dossiers. Beaucoup de travail reste à faire, mais il est indéniable que les résultats de ce bilan nous prouvent que nous sommes sur la bonne voie », a conclu le ministre Fournier.

À titre d’exemple, depuis 2003, le gouvernement du Québec a fait le choix d’intensifier ses efforts afin de mieux soutenir les maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, les centres de femmes et les organismes pour conjoints ayant des comportements violents. Un montant additionnel de 36,8 M$ a été injecté aux 106 maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale de même que près de 11,6 M$ aux 123 centres de femmes et de 2,7 M$ aux organismes pour conjoints ayant des comportements violents. Ainsi, le financement public total accordé en ce domaine a plus que doublé, passant de 43,5 M$ en 2003 à 94,6 M$ en 2009. Ce financement accru a permis d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services offerts dans plusieurs régions du Québec.

Par ailleurs, pour contrer la violence conjugale, le gouvernement du Québec a réalisé une importante campagne de sensibilisation dont les six phases ont été diffusées entre le 8 mars 2006 et le 6 décembre 2009. Des outils d’information ont également été produits pour venir en aide aux victimes et pour soutenir les partenaires dans leurs interventions. Selon les sondages réalisés après chacune des six phases, on constate qu’elles ont contribué à accroître la perception publique sur le caractère criminel et inacceptable de la violence conjugale. En effet, 87 % des personnes interrogées considèrent qu’il faut dire non à la violence conjugale et 72 % pensent que ces actes sont criminels. De plus, sans affirmer que la campagne est le seul élément, on remarque que le nombre d’homicides commis dans un contexte de violence conjugale a légèrement diminué, passant de 24 par année en 2004 à 17 en 2009. Par ailleurs, le ministère de la Sécurité publique a constaté une augmentation de la dénonciation dans les mois suivant la campagne de 2009. En effet, avec 18 180 infractions, on observe une augmentation de 4 % du nombre d’infractions criminelles commises dans un contexte conjugal.

Finalement, afin de mesurer l’ampleur de ces réalisations, voici la répartition des investissements totalisant 90 242 828 $, selon les six axes d'intervention de la politique en matière de violence conjugale :

  • Prévention et promotion 14 008 705 $
  • Dépistage-détection 703 724 $
  • Intervention psychosociale 60 788 527 $
  • Intervention judiciaire et correctionnelle 9 097 047 $
  • Adaptation aux réalités particulières 3 877 615 $
  • Formation des intervenants et coordination régionale 1 767 210 $

Ce bilan positif est largement inspirant pour les travaux menant au prochain plan d’action gouvernemental en violence conjugale 2012-2017, dont le lancement est prévu en 2012.

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