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Monique C. Cormier reçoit le prix Georges-Émile-Lapalme 2009

Montréal, le 26 octobre 2009 – La distinction la plus prestigieuse accordée par le gouvernement du Québec pour la promotion et le rayonnement de la langue française, le prix Georges-Émile-Lapalme, est décernée cette année à la terminologue et lexicographe Monique C. Cormier.

Née à Montréal en 1954, Monique C. Cormier fréquente le Collège de l’Assomption où elle fait ses études secondaires et collégiales. C’est depuis cette époque qu’elle a un intérêt marqué pour les langues. Après un baccalauréat et une maîtrise en traduction de l’Université de Montréal, elle entreprend une carrière universitaire et obtient en 1986 un doctorat en traduction et en interprétation de l’Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3.

De retour au pays, Monique C. Cormier entre au Département de langues, linguistique et traduction de l’Université Laval, à Québec, puis, se joint en 1988 au corps professoral du Département de linguistique et de traduction de son alma mater, l’Université de Montréal. Professeure titulaire, elle y occupe aujourd’hui le poste de vice-doyenne aux affaires professorales à la Faculté des arts et des sciences. « Ma plus grande fierté, à titre de professeure, nous dit-elle, reste d’avoir formé près de 80 étudiants aux cycles supérieurs, surtout que plusieurs d’entre eux occupent aujourd’hui un poste de chercheur ou de professeur d’université ». Ses qualités de pédagogue sont d’ailleurs récompensées en 1998 par un Prix d’excellence en enseignement.

Tout au long de sa carrière, les choix personnels et professionnels de Monique C. Cormier traduisent sa volonté de contribuer au renforcement et à la vitalité de la langue française au Québec. Sa production scientifique, à titre de traductrice et de terminologue, est largement reconnue notamment dans le monde universitaire, et ce, aussi bien au Québec qu'à l'étranger. Professeure de terminologie, elle a contribué à la formation d'un grand nombre de langagiers. Son engagement envers la langue déborde la simple activité pédagogique et touche toute son université. C’est ainsi que, devant la Commission des États généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec, la professeure Cormier soutient que seule la mise en place d’une politique linguistique globale dans les universités « pourra garantir le maintien et la promotion du français ». Son argumentaire sert de base à une proposition faite par la Commission au gouvernement du Québec, proposition qui mènera à une modification de la Charte de la langue française, posant l'exigence de l'adoption d'une politique linguistique par chaque université L’Université de Montréal sera la première à se conformer à cette disposition, avant même l’adoption de la loi.

À titre de présidente de l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec, de 2003 à 2006, Mme Cormier a su démontrer l'importance du rôle de passerelle linguistique que les langagiers de cet ordre peuvent exercer auprès des autres ordres professionnels. Elle a notamment contribué avec le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec à la mise en œuvre du programme visant à jumeler les journalistes et les langagiers afin d’améliorer la qualité du français dans les médias. Elle a de plus réussi à sensibiliser le public à la lexicographie et a eu l'idée d'adapter, au Québec, le concept de la Journée des dictionnaires. Dès 2003, la professeure Cormier institue la Journée québécoise des dictionnaires, qui s’adresse à toute personne intéressée à percer les mystères de cet objet d’usage courant qu’est le dictionnaire. En 2005 et 2008, ces journées couronnent la Semaine des dictionnaires au cours de laquelle établissements d’enseignement, bibliothèques et librairies sont appelés à créer des activités interactives autour du dictionnaire. L’an dernier, avec la complicité de Radio-Canada, la lauréate a mis sur pied le concours « J’ajoute un québécisme au dictionnaire », grâce auquel des québécismes sont entrés cette année dans le Petit Robert, le Petit Larousse et dans le Multidictionnaire de la langue française.

Monique C. Cormier est membre active d’institutions et d’organismes ayant la promotion du français comme priorité. C’est ainsi qu’elle préside en ce moment le Comité scientifique du 78e Congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas) et qu’elle est membre du conseil d’administration de l’Office québécois de la langue française (OQLF) depuis 2002.

Récipiendaire de prix et distinctions couronnant ses nombreuses réalisations, la professeure Cormier, a remporté tout particulièrement en 2007, le Mérite du Conseil interprofessionnel du Québec et le Prix Hommage du Bureau de la traduction du gouvernement du Canada et a été nommée, la même année, membre de la Société royale du Canada.

Le prix Georges-Émile-Lapalme, qui sera remis le 3 novembre à Monique C. Cormier pour sa carrière remarquable dans le domaine de la terminologie et de la lexicographie, reconnaît sa contribution exceptionnelle à la qualité et au rayonnement de la langue française.

Le site Web www.prixduquebec.gouv.qc.ca proposera une entrevue exclusive avec la lauréate du prix Georges-Émile-Lapalme dès le 3 novembre.

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