Communiqués

Laurier Lacroix reçoit le prix Gérard-Morisset 2008

C’est à l’historien d’art et muséologue Laurier Lacroix qu’est décerné cette année le prix Gérard-Morisset, la plus prestigieuse récompense accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine du patrimoine.

Laurier Lacroix est le benjamin d’une famille de cultivateurs qui compte neuf enfants. Il passe son enfance dans le village de Sainte-Justine et c’est de cette époque, semble-t-il, que lui vient son besoin d’un contact avec les objets. « Cela vient sans doute de mes origines, dit-il : chez nous il y avait quantité d’instruments aratoires, et le monde matériel a toujours été très important pour moi. » 

Après avoir obtenu un baccalauréat en pédagogie de l’Université Laval en 1967, Laurier Lacroix entreprend des études en psychologie, mais change d’orientation à la suite d’un voyage marquant en Allemagne. C’est donc en histoire de l’art qu’il étudie à l’Université Sir George Williams, à Montréal, qui lui décerne un baccalauréat en 1971. Il entre ensuite à l’Université de Montréal et prépare un mémoire de maîtrise ayant comme sujet le peintre Ozias Leduc. Après avoir reçu son diplôme de maîtrise en 1973, il fait de nouvelles études, cette fois à la prestigieuse École du Louvre, à Paris. C’est là qu’il obtient le titre de muséologue, en 1974. Enfin, un doctorat en histoire de l’art lui est attribué par l’Université Laval en 1998 faisant suite à sa thèse de doctorat intitulée « Le fonds de tableaux Desjardins : nature et influence ». Laurier Lacroix œuvre dans l’enseignement depuis 1976. D’abord professeur à l’Université Concordia, il enseigne par la suite à l’Université du Québec à Montréal à partir de 1988. Au cours de sa carrière, c’est une quarantaine de mémoires de maîtrise et une dizaine de thèses de doctorat qu’il dirige.

Lacroix est vu par plusieurs comme un pionnier dans le domaine de la conservation préventive. C’est en effet à son instigation, et en collaboration avec des restaurateurs du Centre de conservation du Québec et de l’Institut canadien de conservation, qu’une série de dix-neuf vidéos a été produite sur le sujet entre 1991 et 1994. L’accueil que ces films ont reçu a été excellent, tant au Québec que sur la scène internationale.

L’historien d’art et muséologue se considère plus comme un chercheur et un « diffuseur » que comme un théoricien. À ses yeux, les expositions, les conférences, les articles sont autant de façons d’amener l’art près de la population. La Société des musées québécois lui a d’ailleurs attribué en 1997 son Prix Carrière en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à l’avancement de la muséologie québécoise.

Laurier Lacroix a été commissaire d’une vingtaine d’expositions en art historique et en art contemporain. Il a également contribué au mouvement de réhabilitation des églises, en montrant qu’elles étaient « des lieux patrimoniaux très importants ». Cela a mené à la mise sur pied de la Fondation du patrimoine religieux du Québec en 1995, devenue en 2007 le Conseil du patrimoine religieux du Québec.

La polyvalence et la qualité des travaux de Laurier Lacroix sont remarquables. À quelques mois de sa retraite de l’enseignement, les projets sont encore nombreux. Il poursuit une recherche sur l’art en Nouvelle-France et prépare une monographie sur l’artiste Micheline Beauchemin.

Le prix Gérard-Morisset qui est remis aujourd'hui à Laurier Lacroix témoigne de l’importance de son rôle dans la mise en valeur du patrimoine artistique québécois et de la place incontournable qu’il occupe dans notre vie culturelle.  

- 30 - 

Des photos de Laurier Lacroix sont disponibles sur demande.

Haut de page