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Suzanne Jacob reçoit le prix Athanase-David 2008

C’est à l’écrivaine Suzanne Jacob qu’est décerné cette année le prix Athanase-David, la plus prestigieuse récompense accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine des lettres.

Suzanne Jacob est née à Amos, en Abitibi, en 1943 d’une mère pianiste. À l’âge de 14 ans, elle entreprend des études classiques à Nicolet et y demeure pensionnaire durant sept ans. Elle apprend la musique, notamment le violon et le piano, et s’initie au théâtre. Entrée à l’Université de Montréal à l’âge de 21 ans, elle fait des études en lettres et en histoire de l’art en 1964-1965, puis en enseignement du français, langue seconde, en 1966-1967.

Au cours des années 1970 et 1980, Suzanne Jacob trace sa voie en tant qu’auteure-compositrice-interprète. Elle signe des chansons et des monologues qu’elle livre sur les scènes de boîtes à chansons, de cégeps et de festivals, au Québec et en Europe.

En 1978, paraît son premier roman, Flore Cocon, qui impressionne la critique par l’originalité de son ton et les lecteurs, par une écriture résolument moderne et la présence d’un de ces personnages féminins, révoltés et affranchis, dont Suzanne Jacob a le secret. Suivent Laura Laur, en 1983, devenu le roman culte de toute une génération, en raison notamment de la manière de conter et des thèmes qui correspondaient aux aspirations de la jeunesse de l’époque; La passion selon Galatée, en 1987, puis Maude, en 1988. Son cinquième roman, L’obéissance, est paru en 1991 et, aux yeux de plusieurs, il a marqué notre histoire littéraire au même titre que Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy, Une saison dans la vie d’Emmanuel de Marie-Claire Blais ou Les fous de Bassan d’Anne Hébert.

C’est en 1978 que Suzanne Jacob publie La survie, premier d’une série de trois livres de nouvelles. Deux ans plus tard, elle fait paraître ses Poèmes 1 –gemellaires, le chemin de Damas, au Biocreux, une maison d’édition qu’elle a cofondée. Trois autres recueils de poésie suivront.

Les romans, les poèmes et les essais de Suzanne Jacob figurent souvent au programme des études littéraires, ici et ailleurs. Plusieurs sont traduits en anglais, dont son roman Fugueuses publié en 2005, qui est paru à Toronto en 2008. D’autres œuvres ont été traduites en espagnol, en italien, en allemand et en roumain.

Suzanne Jacob s’est engagée également dans le domaine de l’enseignement en tant qu’écrivaine en résidence, d’abord à l’Université de Montréal, puis à l’Université du Québec à Montréal, et enfin, à l’Université d’Ottawa, pour le cours de création littéraire. L’auteure s’est aussi investie à la radio, à la télévision et au cinéma, et en donnant des conférences au Québec et sur la scène internationale.

À travers la vingtaine de titres qui jalonnent sa carrière, Suzanne Jacob cherche à transmettre sa passion première : déchiffrer le monde dans lequel nous vivons. Dans son plus récent essai paru en 2008, Histoires de s’entendre, l’écrivaine nous invite notamment à prendre la mesure du danger tapi derrière les ordres et les mises en scène totalitaires qui gouvernent le monde. 

Suzanne Jacob a remporté plusieurs prix, dont en 1985, le prix Paris-Québec et le Prix du Gouverneur général pour son roman Laura Laur. Le Prix de la revue Études françaises lui a été remis en 1997 pour son essai La bulle d’encre. Puis, l’année suivante, l’écrivaine recevait le Prix du Gouverneur général pour son recueil de poèmes La part de feu, également primé par la société Radio-Canada. Suzanne Jacob a été reçue à l’Académie des lettres du Québec en 2001.

La plume de Suzanne Jacob se range parmi les plus maîtrisées et les plus denses de la littérature québécoise. Le prix Athanase-David qui est attribué aujourd'hui à l’écrivaine témoigne de son parcours d’une trentaine d’années à travers le roman, la nouvelle, la poésie et l’essai. Suzanne Jacob évoque ainsi sa réaction à l’annonce du prix Athanase-David: « J’ai interprété l’arrivée du prix comme un signal : remets-toi sur ta route! Replonge dans ton travail. »

On pourra rencontrer Suzanne Jacob lors d’une séance de signature au Salon du livre de Montréal, le samedi 22 novembre.

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Des photos de Suzanne Jacob sont disponibles sur demande.

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