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Dix personnalités des domaines scientifique et culturel reçoivent la plus haute distinction du gouvernement

Québec, le 19 novembre 2008 – Au cours de la cérémonie de remise des Prix du Québec, qui a eu lieu cet après-midi à l’Assemblée nationale, le ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, ministre du Tourisme et ministre responsable de la région de Montréal, M. Raymond Bachand, et la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, ont rendu hommage à dix personnalités pour leur contribution exceptionnelle au développement culturel et scientifique du Québec.

« En fondant Québec avec une poignée de braves, Samuel de Champlain a jeté les bases d’une nation prospère, d’une société ouverte et fière de sa diversité. Les conditions étaient rudes et il a fallu ténacité et ingéniosité à ces bâtisseurs pour créer un milieu de vie où chacun pouvait espérer s’épanouir. Science et culture étaient déjà à l’œuvre en 1608. Quatre siècles plus tard, la création et la recherche poursuivent leur évolution avec la même détermination, le même pouvoir d’invention. Par les Prix du Québec, le gouvernement québécois est fier de rendre hommage à des femmes et à des hommes qui se démarquent par leurs carrières exceptionnelles dans les domaines culturel et scientifique », ont souligné les deux ministres.

Les quatre prix scientifiques

  • Le prix Léon-Gérin (sciences humaines) est attribué à Jean-Marie Dufour, économiste, professeur au Département d'économie de l'Université McGill et titulaire de la Chaire William Dow en économie politique. De tous les économistes du Québec, il est celui dont la réputation scientifique internationale est la plus considérable. Ce prolifique économiste est septième au monde pour le nombre des publications en économétrie théorique.
  • Le prix Marie-Victorin (sciences naturelles et génie) est décerné à André Charette, chimiste de calibre international et professeur titulaire au Département de chimie de l'Université de Montréal. Ce chercheur est considéré comme le meilleur chimiste canadien en synthèse organique et l'un des plus grands à l'échelle mondiale. Il dirige aujourd’hui l’un des laboratoires les plus importants au monde dans le domaine de la chimie organique de synthèse.
  • Le prix Wilder-Penfield (recherche biomédicale) est accordé à Philippe Gros, généticien et professeur titulaire au Département de biochimie à l'Université McGill. Cet expert international du domaine de la résistance aux médicaments et de la susceptibilité aux maladies infectieuses a fait des découvertes déterminantes sur le spina-bifida en identifiant, entre autres, les facteurs génétiques à l'origine du spina-bifida.
  • Le prix Lionel-Boulet (recherche et développement en milieu industriel) est attribué à Ghyslain Dubé, chercheur et conseiller scientifique au Centre de recherche et de développement Arvida de Rio Tinto Alcan. Depuis plus de trente ans, M. Dubé a contribué à faire avancer, de façon notoire, l’industrie de l’aluminium. Si l’expertise québécoise dans ce domaine est désormais reconnue à l’échelle internationale, l’esprit visionnaire de ce chercheur industriel y est certainement pour beaucoup.
  • Le prix Armand-Frappier (création ou développement d’établissements de recherche, ou administration et promotion de la recherche) n'a pas été décerné cette année à la suite de la recommandation des membres du jury.

Les six prix culturels

  • Le prix Albert-Tessier en cinéma souligne la carrière du cinéaste Jacques Leduc. Cet anticonformiste engagé, préoccupé par les situations sociales, a signé une trentaine de films et de nombreux textes sur le cinéma qui témoignent de sa passion pour le 7e art. Son œuvre, imprévisible par son originalité, compte aussi des milliers de photos. Un aperçu de la cinématographie singulière de Jacques Leduc sera présenté à la Cinémathèque québécoise pendant les mois de novembre et décembre.
  • Le prix Athanase-David en littérature récompense l’auteure Suzanne Jacob. Louangée par la critique en 1978, lors de la parution de son premier roman Flore cocon, l’écrivaine a créé une œuvre littéraire dont l’importance s’est affirmée sans fléchir depuis plus de trente ans. Sa plume prodigue a servi des genres aussi exigeants que le roman, la poésie et la nouvelle, sans oublier sa contribution inspirée à la chanson québécoise. On pourra la rencontrer à l’occasion d’une séance de signature au Salon du livre de Montréal le samedi 22 novembre.
  • Le prix Denise-Pelletier en arts de la scène est décerné à la danseuse Anik Bissonnette. Cette icône de la danse classique a derrière elle une carrière aussi notoire que féconde. L’inoubliable ex-danseuse étoile des Grands Ballets Canadiens de Montréal quitte les planches cet automne après un dernier spectacle à Ottawa le 25 novembre. Par la suite, elle se joindra à l’équipe de la compagnie La La La Human Steps et continuera de défendre les intérêts du milieu de la danse comme présidente du Regroupement québécois de la danse.
  • Le prix Georges-Émile-Lapalme pour la promotion de la langue française honore le juriste Paul-André Crépeau qui figure parmi les quelques pionniers de la jurilinguistique au Québec. Les juristes québécois lui doivent le Dictionnaire de droit privé et lexiques bilingues, un projet colossal que Paul-André Crépeau dirige depuis 1978. Considéré comme le père spirituel du Code civil québécois, ce lauréat du prix Léon-Gérin en 2002 reçoit avec le prix Georges-Émile-Lapalme son second Prix du Québec.
  • Le prix Gérard-Morisset en patrimoine est remis au muséologue et historien de l’art Laurier Lacroix. La qualité des travaux du muséologue Laurier Lacroix a été saluée en 1997 par le Prix Carrière de la Société des musées québécois. Son apport inestimable à l’histoire de l’art, notamment par ses ouvrages sur le fonds de tableaux Desjardins et sur les peintres Ozias Leduc et Suzor-Côté, inspire respect et considération. C’est la transmission des connaissances qui passionne ce professeur de l’Université du Québec à Montréal à qui l’on doit une relève expérimentée. À quelques mois de la retraite, les projets sont nombreux. Il poursuit une recherche sur l’art en Nouvelle-France et prépare une monographie sur l’artiste Micheline Beauchemin.
  • Le prix Paul-Émile-Borduas en arts visuels, en métiers d’art, en architecture et en design est attribué au peintre Denis Juneau. Ponctué d’expositions dans les grandes institutions muséales du pays, le parcours de Denis Juneau couvre plus de cinquante ans de l’histoire de l’art au Québec. À 83 ans, il poursuit une démarche artistique d’une constance et d’une créativité exemplaires, marquée par une capacité de renouvellement étonnante. Ses œuvres récentes, animées par son incomparable maîtrise de la couleur, font en ce moment l’objet d’une exposition à Montréal, à la Galerie Simon Blais.

Rappelons que les Prix du Québec existent depuis 1977. Les personnes récompensées reçoivent une bourse de 30 000 $, une épinglette, un parchemin calligraphié et une médaille en argent, création originale d’un artiste québécois choisi par concours public. Cette année, c’est le joaillier Daniel Moisan qui signe la médaille des Prix du Québec offerte dans un écrin en cuir de buffle et en suède qui a été conçu par la relieure d’art Lorraine Choquet. On peut admirer ces deux objets d’art dans le site Web des Prix, à www.prixduquebec.gouv.qc.ca, adresse à laquelle on pourra également visionner des entrevues exclusives réalisées avec les lauréates et les lauréats des Prix du Québec 2008.

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