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Micheline Beauchemin reçoit le prix Paul-Émile-Borduas 2005

Québec, le 8 novembre 2005 – Le prix Paul-Émile-Borduas, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine des arts visuels, des métiers d'art, de l'architecture et du design, est décerné cette année à Micheline Beauchemin, sculpteur-licier. 

Née en 1929, Micheline Beauchemin reçoit une formation en dessin à l'École des beaux-arts de Montréal de 1948 à 1952. La sculpture spatiale, l'art textile, la tapisserie et le vitrail deviennent les domaines de création privilégiés de cette artiste. Le Québec possédant peu de maîtres en la matière, c'est au Japon, en Équateur, au Pérou, en Bolivie et en France que Micheline Beauchemin acquiert ses expériences.

Les années 1960 marquent le début de sa collaboration avec les architectes pour intégrer la tapisserie dans l'architecture et le théâtre. Dès les années 1970, l'artiste explore la tridimensionnalité et les possibilités d'envahissement de l'espace. Elle ouvre alors d'autres avenues non seulement dans le domaine de l'art textile, mais également dans le champ de l'art public jusqu'alors marqué par la production de sculpture au sol et l'art mural. Durant les années 1980, elle poursuit sur cette lancée. Ses œuvres sont magistrales car elle n'hésite pas à transgresser les normes et les pratiques en matière de techniques et de formats. Son parcours est ainsi celui d'une pionnière, tant dans le domaine de l'art d'intégration que dans celui de l'art textile.

Micheline Beauchemin bénéficie d'une solide reconnaissance ici et à l'étranger. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections, dont celles du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée d'art contemporain de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Canada et de la Vancouver Art Gallery. D'autres sont intégrées à des édifices institutionnels au Canada, aux États-Unis, en Angleterre, en Italie et au Japon. Des milliers de personnes chaque jour peuvent donc s'imprégner de la poésie et de la beauté de ses installations.

Micheline Beauchemin, qui aspirait « à créer un objet qui soit la lumière même », a su tirer son inspiration notamment de la lumière et du fleuve Saint-Laurent, chez elle, à Grondines. Tout au long de sa carrière, elle s'est d'ailleurs portée à la défense du Saint-Laurent et de ses berges. Ses plus récentes expositions et réalisations ont pour titres : Hommage au fleuve Saint-Laurent (2004), L'Art et le Fleuve de Micheline Beauchemin et Icare, Sculpture spatiale – Aluminium (2002).

Micheline Beauchemin a été reçue chevalier de l'Ordre national du Québec en 1990. Elle avait deux ans auparavant été récompensée par le Prix d'excellence de l'Institut canadien de Québec et par le Prix d'excellence Lucien-Desmarais « La Navette d'or ». L'Université Laval, à Québec, lui a décerné un doctorat honoris causa en 1983. Lauréate du Prix d'excellence Saidye Bronfman en 1982 et récipiendaire de la médaille de l'Institut royal d'architecture du Canada en 1976, Micheline Beauchemin est officier de l'Ordre du Canada depuis 1974 et membre de la Société royale des arts du Canada depuis 1970.

Le prix qui lui est remis témoigne à la fois de son incessante recherche sur la matière à travailler et de son influence déterminante sur l'évolution de pratiques traditionnelles.

www.prixduquebec.gouv.qc.ca

Source et renseignements :

Maryse Riel
Conseillère en communication
Ministère de la Culture et des Communications
Tél. : 514 873-4868