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L'allocation à la mère au foyer de l'ADQ contreviendrait à l'autonomie économique des québécoises

Québec, le 11 juin 2007 – La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, madame Christine St-Pierre, a profité aujourd'hui de l'étude des crédits consacrés à son ministère en matière de condition féminine pour dévoiler une analyse du Conseil du statut de la femme, concernant un engagement de l'Action démocratique du Québec. En effet, l'analyse tend à démontrer que le versement d'une allocation hebdomadaire aux familles dont les enfants ne fréquentent pas le réseau des services de garde subventionnés nuirait à l'autonomie économique des femmes québécoises, en plus d'augmenter la pénurie de main-d'œuvre au Québec. Il aurait également pour effet de faire dévier les orientations de la politique familiale actuelle, qui donne pourtant de très bons résultats.

Intitulé Maintenir le cap sur l'égalité de fait : réflexion sur certains enjeux en matière de politique familiale, le document rédigé par madame Francine Lepage, explique que les fameux 100 $ par enfant, promis par Mario Dumont en campagne électorale, ramèneraient un certain nombre de femmes dans une dynamique de travail traditionnelle, où seul l'homme subvient aux besoins de sa famille. Le Conseil du statut de la femme y voit un risque d'accroître la dépendance financière des femmes à l'égard du conjoint, voire aux mesures d'assistance de l'État, donc de nuire à leur autonomie financière en général.

Or, dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre et de vieillissement de la population active, madame St-Pierre en vient à la conclusion que les avantages séduisants et immédiats obtenus par le versement de cette allocation entraîneraient des effets pervers à long terme. Ils priveraient la société québécoise d'une main-d'œuvre qualifiée, tout en mettant en péril l'égalité financière et professionnelle entre les femmes et les hommes. 

« Le gouvernement Charest a compris que le fait d'offrir des services de garde de qualité, combiné à d'autres mesures de conciliation travail-famille, permet aux femmes de choisir de participer au marché du travail tout en fondant une famille, si elles le désirent. Nous voulons favoriser leur développement personnel et social. Alors que 76,6 % des mères d'enfants de moins de 6 ans sont sur le marché du travail, nous voulons leur permettre de rentabiliser leurs années d'études et d'envisager une carrière, sans perte trop importante de revenus et d'expérience », a déclaré la ministre.

Rappelons que la mesure avancée par l'Action démocratique du Québec entraînerait des coûts estimés à 830 millions de dollars, alors que le Parti libéral du Québec s'est plutôt engagé à ajouter 20 000 places dans le réseau des services de garde d'ici 2012, au coût de 200 millions de dollars, pour venir en aide aux familles québécoises.

« Nous devons mettre en place des mesures qui permettront à nos filles d'exercer le métier de leur choix et leur fournir des modèles qui leur permettent de croire qu'elles ont une emprise sur leurs vies. La politique familiale de notre gouvernement est progressiste et axée sur la réussite des Québécoises et des Québécois. Nous poursuivrons dans cette voie pour que l'avenir soit favorable à toutes et à tous, dans une société égalitaire et moderne », a conclu la ministre.

Le document est disponible sur le site Web du Conseil du statut de la femme au www.csf.gouv.qc.ca.

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