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Christine St-Pierre réitère sa position sur le doublage

Québec, le 6 juin 2007 – La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, madame Christine St-Pierre, réitère sa position concernant l’industrie du doublage au Québec. Alors que le nombre de doublages réalisés au Québec continue à augmenter, elle s’interroge à savoir ce qu’apporterait une législation pour forcer les producteurs à doubler leurs films au Québec. En effet, alors que les chiffres compilés par la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et par la Régie du cinéma nous confirment que 32 films y étaient doublés en 1990, ce sont 117 films qui l’ont été en 2006. C'est donc une tendance à la hausse que l'on constate. 

« Je continue de croire que l’industrie québécoise gagnerait à discuter avec les producteurs américains pour développer le marché québécois, plutôt qu’en y allant d’une approche législative. Les mesures incitatives que nous avons mises en place fonctionnent bien et je crois que c’est cette voie qui nous permettra de développer cette industrie, pour laquelle notre talent est reconnu. Les doublages au Québec sont en augmentation, je me questionne donc à savoir quels bénéfices tireraient l’industrie d’une loi », a déclaré la ministre.

Madame St-Pierre a également rappelé que sa préoccupation concernant le doublage s’étend bien au-delà des considérations du cinéma, puisqu’il y a tout un marché à développer du côté du doublage des téléséries en langue anglaise, notamment. Aussi, elle a souligné que si les gros producteurs seront en mesure de financer le doublage de leurs films au Québec, ce ne sera pas nécessairement le cas des plus petits, qui pourraient être tentés de mettre de côté la version française. Il y aurait ainsi un impact direct sur la diversité cinématographique offerte aux consommateurs québécois.

 Rappelons que la voie législative a été écartée par les gouvernements précédents, quelle que soit leur allégeance. Toutefois, la ministre s’est dite ouverte à étudier le projet de loi et sa portée réelle sur l’industrie.  

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