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ROBERT LEPAGE REÇOIT LE PRIX DENISE-PELLETIER

Québec, le 18 novembre 2003 – La plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine des arts de la scène, le prix Denise-Pelletier, est décerné cette année à Robert Lepage, homme de théâtre, comédien, auteur, metteur en scène et réalisateur, un créateur dont l’œuvre remarquable est reconnue bien au-delà des frontières du Québec et du Canada.

Né à Québec en 1957, Robert Lepage est encore adolescent quand il fait sa première incursion dans le monde du théâtre ; il joue dans Le Petit Bonheur de Félix Leclerc et il découvre la mise en scène en assistant à La Nuit des rois dirigée par André Brassard ; il rêvait d’être géographe, il sera comédien et le monde sera son royaume.

En 1975, Lepage s’inscrit au Conservatoire d’art dramatique de Québec. À sa sortie du Conservatoire, Lepage part faire un stage à Paris. De retour à Québec, il participe à plusieurs créations en tant que comédien, metteur en scène ou auteur. En 1980, il se joint au Théâtre Repère et s’impose rapidement comme un créateur exceptionnel. En 1984, il reçoit le Prix de la meilleure production canadienne à la Quinzaine internationale de théâtre de Québec pour le spectacle Circulations présenté « off festival ». Ce prix, le premier d’une très longue série, est totalement inattendu et offert dans le cadre d’un festival prestigieux, ce qui remplit l’auteur de fierté et lui donne confiance. En 1985, Robert Lepage présente La Trilogie des dragons qui lui vaut une reconnaissance nationale et internationale marquée par de nombreux prix. En 1986, il crée Vinci, son premier spectacle solo ; l’année suivante, c’est Le Polygraphe et, en 1988, Les Plaques tectoniques. Lepage s’impose de plus en plus comme le jeune créateur le plus doué de sa génération. Sa démarche est poétique. Lepage privilégie la création collective et l’improvisation tout en utilisant les nouvelles technologies ; il contribue à la redéfinition de la dramaturgie scénique aussi bien à l’étranger qu’au Québec.

En 1989, le jeune créateur accepte le poste de directeur artistique du Théâtre français du Centre national des arts à Ottawa, ce qui ne l’empêchera pas de poursuivre son exploration personnelle. C’est ainsi qu’en 1991 le public peut assister aux représentations du spectacle solo Les Aiguilles et l’Opium, dont il est l’auteur, le metteur en scène et le comédien.

En 1992, Lepage s’attaque au théâtre de Shakespeare. Il fait aussi la mise en scène de deux opéras et celle du spectacle de Peter Gabriel. Pour se donner des moyens à la hauteur de ses aspirations et pour assurer sa liberté, il a fondé en 1994 le groupe Ex Machina, compagnie de création multidisciplinaire dont il est le directeur artistique et, en 1997, La Caserne Dalhousie, lieu ouvert aux observateurs étrangers, où s’élaborent désormais tous ses projets.

Décidé à poursuivre sa démarche cinématographique, il fonde également sa compagnie de production, In Extremis Images. Au cinéma, il signe l’adaptation de sa pièce Le Polygraphe, scénarise et réalise ainsi que son premier long métrage en anglais, Possible Worlds.

En 2000, son nouveau spectacle solo, La Face cachée de la lune, reçoit tous les applaudissements et les prix ; ce succès se prolonge jusqu’en 2003, alors que le comédien Yves Jacques reprend le rôle de l’auteur et que Robert Lepage se consacre à la production du film éponyme. En septembre 2003, La Face cachée de la lune reçoit cinq prix Gascon-Roux.

Robert Lepage est le récipiendaire d’un nombre impressionnant d’hommages, de décorations et de doctorats honorifiques. Il a notamment été fait chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France et officier de l’Ordre national du Québec, décoré de l’Ordre du Canada, de l’Ordre de la Pléiade et de la Légion d’honneur. Il est particulièrement heureux de recevoir le prix Denise-Pelletier parce que le Québec est un creuset exceptionnel de développement du théâtre et du spectacle, que la culture y est d’une importance capitale et que les créateurs et les artisans y sont d’un très haut niveau.

Source et renseignements :

Maryse Riel
Direction générale des communications
Ministère de la Culture et des Communications
Tél. : 514 873-4868

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