Fernand Dansereau reçoit le prix Albert-Tessier 2005
Québec, le 8 novembre 2005 – C'est au cinéaste, scénariste et producteur Fernand Dansereau qu'est décerné cette année le prix Albert-Tessier, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine de la cinématographie.
Entré à l'Office national du film en 1955, Fernand Dansereau y est animateur à l'écran, scénariste et réalisateur. De 1960 à 1964, il est producteur exécutif, puis directeur adjoint de la production, et sous sa férule naîtront quelques-unes des plus belles œuvres de cinéma direct québécois : Golden Gloves, de Gilles Groulx, en 1961, Les Bûcherons de la Manouane, d'Arthur Lamothe, en 1962, et, un an plus tard, Pour la suite du monde, de Pierre Perrault et Michel Brault. En 1965, Dansereau redevient réalisateur : c'est Astataïon ou le festin des morts. Suivent en 1968 un long métrage d'enquête qui a pour titre St-Jérôme et, en 1969, Tout l'temps, tout l'temps, tout l'temps…, qui porte sur la classe ouvrière.
Fernand Dansereau a travaillé non seulement pour le cinéma, mais aussi pour la télévision. Avant de retourner au long métrage de fiction en 1978, avec Thetford au milieu de notre vie, Dansereau travaille de 1973 à 1978 à la télévision, en particulier pour une série documentaire sur la culture populaire et le patrimoine intitulée « Un pays, un goût, une manière… ». La télévision l'accaparera de nouveau de 1984 à 2000. Il écrira, entre autres, un téléroman qui remportera beaucoup de succès, Le Parc des Braves. On lui doit également l'adaptation des Filles de Caleb (Émilie), les scénarios de la série Shehaweh et de la série Caserne 24.
Celui qui est un homme de partage et qui se définit comme « un cinéaste de relations » a réalisé une quarantaine de films. Il en a produit presque autant. En 2003, le Prix Lumières de l'Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec lui est décerné, entre autres pour avoir constamment cherché à réinventer le langage du cinéma afin de le mettre à la portée des gens ordinaires. L'année suivante, ses qualités de « visionnaire et de fondateur » sont soulignées par l'Institut national de l'image et du son qui lui remet un diplôme honorifique.
Fernand Dansereau souhaite donner une suite à une mini-fiction produite en 1966, Ça n'est pas le temps des romans, qu'il considère comme sa plus belle réalisation. L'Heure de la brunante est cette suite où nous retrouvons le même personnage quarante ans plus tard.
Le prix Albert-Tessier qui est attribué aujourd'hui à Fernand Dansereau vient souligner la présence constante, au cours des 50 dernières années, de ce cinéaste profondément engagé et le rôle de premier plan qu'il continue à jouer. N'a-t-il pas pour projet de travailler à un documentaire sur la mondialisation avec trois jeunes cinéastes?
Source et renseignements :
Maryse Riel
Conseillère en communication
Ministère de la Culture et des Communications
Tél. : 514 873-4868
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Date de mise à jour : 16 mars 2015