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Hypersexualisation des jeunes et image corporelle

La ministre Christine St-Pierre annonce une tournée de formation dans le cadre du projet « Outiller les jeunes face à l'hypersexualisation »

Montréal, le 16 juin 2008 – La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, est heureuse d’annoncer une tournée de formation dans le cadre du projet « Outiller les jeunes face à l’hypersexualisation », en partenariat avec l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et le Y des femmes de Montréal (YWCA). « L’un des meilleurs outils que nous puissions offrir à nos jeunes est le développement d’un esprit critique indispensable au développement des rapports égalitaires entre les femmes et les hommes », a indiqué la ministre St-Pierre.

La contribution du gouvernement du Québec à la réalisation de cette tournée de formation sur l’ensemble du territoire québécois s’élève à 183 000 $. Elle s’inscrit dans le sillage des actions prévues dans la politique gouvernementale Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait en vue de favoriser une socialisation non stéréotypée des jeunes et de promouvoir des rapports égalitaires.

Des partenaires essentiels
Le Service aux collectivités de l’UQAM et le YWCA ont mis de l’avant un projet majeur, unique au Québec, visant à répondre aux besoins du personnel des milieux communautaire, de l’éducation, de la santé, des services sociaux ainsi qu’à ceux des parents. Le projet « Outiller les jeunes face à l’hypersexualisation » comprend tous les outils pour informer la collectivité de ce qu’est ce phénomène social et faire en sorte qu’elle comprenne mieux le problème et les enjeux de société qu’il représente. Ainsi, ses acteurs seront mieux habilités à agir et à provoquer de nécessaires changements. Mesdames Lilia Goldfarb, cheffe des services de leadership au YWCA et Francine Duquet, professeure à l’UQAM, sont les principales instigatrices de ce projet novateur.

« L’hypersexualisation et la sexualisation précoce suscitent des inquiétudes tant par leur impact sur les rapports égalitaires entre les jeunes eux-mêmes que par le retour en force des stéréotypes sexuels et sexistes », a indiqué Mme Duquet. Pour cette sexologue spécialisée dans l’éducation à la sexualité des enfants et des jeunes adolescents, ce dernier phénomène entraîne des effets négatifs sur la santé physique et mentale des préadolescentes et des préadolescents.

« La formation et les outils didactiques permettent d’outiller les adultes qui interviennent auprès des jeunes et d’accroître leurs connaissances pour ce faire », a expliqué Mme Goldfarb, ajoutant que « les ateliers de mobilisation des communautés ont un effet multiplicateur et entraînent le développement d’actions concertées et porteuses de changements locaux et régionaux. »

Ce projet répond à des préoccupations concernant la sexualisation de l’espace public formulées par le Conseil du statut de la femme dans son avis intitulé Le sexe dans les médias : obstacle aux rapports égalitaires récemment publié. Il répond de plus à des préoccupations quant à l’image corporelle qu’avait déjà soulevées le mouvement des femmes, notamment lors du colloque « Le marché de la beauté…un enjeu de santé publique » organisé en 2006 par le Réseau québécois d’action en santé des femmes.

L'hypersexualisation est un phénomène complexe qui s’étend aux domaines du marketing et de la mode, et le gouvernement du Québec travaille également à trouver des solutions pour contrer les effets négatifs que peuvent entraîner ces facettes du phénomène social. « La tournée de formation conteste les images stéréotypées des femmes qui sont véhiculées dans l’espace public dans lequel évoluent les jeunes », a conclu la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine.

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