Côte-Nord

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La culture autochtone

La Côte-Nord compte plus de 8 000 autochtones répartis dans huit communautés montagnaises et une communauté naskapie. Sept de ces communautés sont situées sur le littoral, alors que la communauté montagnaise de Matimekosh et la communauté naskapie de Kawawachikamach occupent des territoires voisins de l'ancienne ville minière de Schefferville.

C'est par la peinture, la sculpture et la musique que les artistes autochtones nord-côtiers s'expriment. Leurs œuvres illustrent la vie traditionnelle et la nature tout en dévoilant les multiples facettes de l'âme amérindienne.

L'ICEM

L'Institut culturel et éducatif montagnais (ICEM) joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre des moyens nécessaires pour promouvoir la culture et l'éducation auprès des communautés de la nation innue. Sa mission vise à instaurer des programmes, des services et des activités favorisant le développement éducatif et culturel de la nation innue. Cet organisme, dont les mandats culturels sont analogues à ceux des conseils régionaux de la culture, a un rôle primordial de catalyseur auprès des artistes innus.

La musique

Dans chaque communauté, depuis toujours, la musique est un moyen d'expression très important. Quelques aînés perpétuent la musique traditionnelle, mais, chez les jeunes, on pense notamment aux groupes Maten, Esken ou Usseniam, la guitare et le synthétiseur voisinant le teueikan de leurs aînés.

La musique des jeunes Innus d'aujourd'hui parle de leur quotidien, de leurs états d'âme, bref de tout ce qui constitue leur vie. Il est important de saluer les efforts de Florent Vollant, un des fondateurs du groupe Kashtin (tornade en langue innue), dont le studio d'enregistrement de Maliotenam est un lieu d'émulation non seulement pour des jeunes de cette communauté, mais aussi pour des artistes de renom tels Richard Séguin, Zacharie Richard, Chloé Sainte-Marie.

Symposium de peinture autochtone,
Ernest Dominique. Photo : MCC,
direction de la Côte-Nord.

Les arts visuels

Nombre d'artistes, tels le peintre Jean-Luc Hervieux, le peintre, photographe et sculpteur Ernest Dominique, le sculpteur Christophe Fontaine, le sculpteur et créateur de figurines Lucien-Gabriel Jourdain, ainsi que le sculpteur et graveur Thomas Siméon ont une renommée qui dépasse la Côte-Nord.

En mai 2003, dans le cadre des fêtes commémoratives du 400e anniversaire de l'arrivée de Samuel de Champlain à Baie-Sainte-Catherine et de son alliance avec le chef Anadabijou, Christophe Fontaine, Innu de Sept-Îles, a conjointement créé avec Pierre Bourgault, de Saint-Jean-Port-Joli, une œuvre monumentale (6 m x 5 m x 3 m environ) qui représente un panache de caribou, un animal sacré dans la culture autochtone.

Le Musée Shaputuan à Uashat (Sept-Îles), axé sur l'histoire et l'ethnologie, présente l'exposition permanente « Innu Utassit » qui illustre le cycle de vie annuel des Innus, au rythme des saisons. C'est un véritable foyer d'éducation, de transmission culturelle et de diffusion des arts innus. Il se veut aussi un pont entre les Innus et les autres peuples.

La littérature

Essentiellement de tradition orale, la culture innue aborde maintenant l'écrit. Depuis quelques années, l'ICEM assume un rôle d'éditeur et profite du Salon du livre de la Côte-Nord pour lancer quelques ouvrages de littérature, essentiellement des contes et des récits de vie, en langue innue. Toujours dans le cadre des Fêtes du 400e anniversaire de l'arrivée de Samuel de Champlain à Baie-Sainte-Catherine et de son alliance avec le chef Anadabijou, l'ICEM a édité un récit historique, Le Récit de Uepishtikueiau, sous la direction de Sylvie Vincent et en collaboration avec Joséphine Bacon.

Rita Mestokosho, une des rares poètes autochtones du Québec à avoir été publiée, écrit en français. Son premier recueil porte le titre de Eshi Uapataman Nukum. Vivant à Ekuanitshit (Mingan), elle décrit sa vie, ses valeurs et témoigne des siens.

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