PHARE DES ÎLES-DU-POT-À-L’EAU-DE-VIE (SAINT-ANDRÉ-DE-KAMOURASKA)

GOUVERNEMENT DU QUÉBEC

MINISTÈRE DELA CULTURE ETDES COMMUNICATIONS

 

 

 

AVIS D’INTENTION DE

CLASSEMENT D’UN BIEN PATRIMONIAL

 

 

PHARE DES ÎLES-DU-POT-À-L’EAU-DE-VIE

(SAINT-ANDRÉ-DE-KAMOURASKA)

 

 

La ministre de la Cultureet des Communications, Mme Nathalie Roy, donne avis :

 

QU’en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, elle a l’intention de procéder au classement de ce bien comme immeuble patrimonial :

 

Le phare des Îles-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie, dans la municipalité de Saint-André-de-Kamouraska, comprenant la maison-phare (intérieur et extérieur), les bâtiments secondaires (extérieur seulement) et les autres structures, ainsi que le terrain connu et désigné comme étant le lot CINQ MILLIONS QUATRE CENT DIX-HUIT MILLE NEUF CENT SOIXANTE-SEIZE (5 418 976) du cadastre du Québec, circonscription foncière de Kamouraska;

 

QUE ce geste repose sur les motifs suivants :

 

Le phare des Îles-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Ce phare a été construit à cet emplacement entre 1860 et 1862 en raison des dangers pour la navigation que présentait cette portion du chenal sud du fleuve Saint-Laurent. Les nombreux récifs et hauts-fonds de ce secteur avaient précédemment causé le naufrage de plusieurs navires. Il s’agit donc d’un phare de jalonnement des côtes qui a contribué à la sécurité et à l’accroissement de la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. Le fonctionnement du phare a été automatisé en 1964, puis ce dernier a cessé d’être utilisé pour l’aide à la navigation en 1975;

 

Le phare des Îles-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Construit selon les plans de l’ingénieur John Page du ministère des Travaux publics, ce phare se distingue par sa tour circulaire qui est intégrée en plein centre de la maison du gardien. Il s’agit du seul exemple de maison-phare à subsister au Québec. La tour en maçonnerie de pierre est recouverte de plaques de métal et est surmontée d’une coupole. De plan carré, la maison en bois est revêtue de planches à clins et coiffée d’une toiture à quatre versants. À l’intérieur, un escalier de bois en colimaçon permet d’accéder à la lanterne. Les fondations en pierres de la maison suivent les irrégularités du sol et reposent directement sur le roc. Un bâtiment coiffé d’un toit à deux versants est annexé à la maison. D’autres bâtiments détachés sont reliés à la maison-phare par des passerelles et des escaliers. Les toits des bâtiments sont peints en rouge, tandis que les murs sont peints en blanc. Le phare des Îles-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie fait partie de la deuxième génération de phares au Québec, ceux construits entre 1850 et 1900;

 

Le phare des Îles-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. La maison-phare et ses dépendances témoignent du mode de vie associé au métier de gardien de phare.

 

La ministre dela Cultureet des Communications donne également avis :

 

QUE toute personne intéressée peut, dans les soixante (60) jours de la transmission du présent avis, faire des représentations auprès du Conseil du patrimoine culturel du Québec;

 

QU’elle prendra l’avis du Conseil du patrimoine culturel du Québec sur l’opportunité de procéder au classement de ce bien patrimonial;

 

QUE si le classement de ce bien se réalise, celui-ci prendra effet à compter de la transmission du présent avis conformément à la Loi sur le patrimoine culturel;

 

QUE l’avis d’intention devient sans effet si l’avis de classement, accompagné d’une liste des éléments caractéristiques du bien patrimonial classé, n’est pas transmis au propriétaire du bien ou à celui qui en a la garde, dans un délai d’un an à compter de la date de la transmission de l’avis d’intention ou dans un délai de deux ans à compter de cette même date s’il y a eu prorogation de l’avis d’intention.

 

 

Fait à Québec, ce 23 juin 2021.

 

 

La ministre,

 

 

 

 

 

Nathalie Roy

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