La télédistribution

Le secteur de la télédistribution enregistre une croissance rapide depuis 2003. Son chiffre d’affaires a presque doublé (une augmentation de 83,6 %) pour atteindre 2,2 milliards de dollars en 2007. Ce secteur emploie environ 5200 travailleurs.

La télédistribution comprend les entreprises de câblodistribution, les services de radiodiffusion directe par satellite (Bell ExpressVu et Star Choice) ainsi que les services de distribution multipoints et multiplexes. Elle inclut aussi les entreprises de télécommunication lorsqu’elles retransmettent des services de télévision et de radio par leurs réseaux.

Diversification du secteur

Depuis la fin des années 1990, les entreprises québécoises de câblodistribution effectuent une transition de la distribution analogique vers la distribution numérique. Ceci leur permet de distribuer un nombre beaucoup plus grand de chaînes de télévision. En septembre 2008, 53 % de leurs abonnés optaient pour le câble numérique. Quant aux autres télédistributeurs, ils retransmettent les chaînes en mode numérique depuis le début de leurs opérations.

Les câblodistributeurs québécois offrent également Internet haute vitesse où ils comptent déjà 1 175 000 abonnés, soit l’équivalent de 58 % de leurs abonnés. Depuis le mois de janvier 2005, ils ont aussi commencé à offrir la téléphonie selon le protocole Internet. En septembre 2008, 859 000 ménages québécois s’étaient abonnés à ce service. De fait, ces deux activités ont pris beaucoup d’importance de telle sorte que 44 % des revenus des entreprises de câblodistribution en 2007 provenaient de la vente d’abonnement à Internet et à la téléphonie.

Les enjeux

Dans le contexte de la mondialisation et des nouveaux développements technologiques, l’un des défis consiste à s’assurer que les Québécois francophones ont un accès prioritaire aux services canadiens de radiodiffusion de langue française. Ces nouvelles technologies (Internet, télévision mobile, télévision haute définition, etc.) auront un impact sur la culture et le système de radiodiffusion francophone.

Les télédistributeurs offriront aussi beaucoup de nouveaux services télévisuels étrangers et des services hors programmation (en particulier, Internet et la téléphonie) aux ménages québécois ce qui nécessitera des investissements importants dans leurs réseaux pour augmenter leur capacité de transmission. Il y a donc des enjeux financiers pour l’ensemble de l’industrie.

Le secteur évolue dans un contexte où s’opposent des volontés de déréglementation du système actuel de radiodiffusion et de télécommunications et celles de mettre en place un régime réglementaire pour les nouveaux médias tel qu’Internet.

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